mardi 26 août 2014

Entraînement Massif des Maures - Août 2014

sms du Gros Fruch : tu me réserves une sortie vtt samedi matin ? Pas de P, je vais te montrer qlq sentiers bien sympathiques dans le Massif des Maures, mon terrain de jeu.

Départ à 9h, enfin 9h20 puisque Nath a décidé de faire un petit rallongi bien involontaire pour me rejoindre. Il arrive en sueur le pauvre alors que je sors à peine de mon 4e tour de rond point. On attaque d'entrée un petit sentier. Dans l'euphorie, je réussis à me tromper de direction. J'ai un peu bossé sur la sortie du jour pour faire de l'inédit. Même si  ça lui aurait fait du bien de refaire le parcours Greenman sans se tromper, mdr!

Je lui propose d'essayer la Machina, le Monstre, le Spark SL... en échange de son Scale. Pas besoin d'être expert pour se rendre compte de la différence. Son vtt (semi-rigide) est raide comme un bout de carbone. Le poste de pilotage est carrément différent et il a gonflé ses pneus comme un porc pour rouler sur le bitume.

Scott Scale XX1 ou



Scott Spark SL, ma religion est faite
En avant pour la première difficulté. Ça arrache un peu. Nath a un reste de jambes d'Embrun et moi un reste de boulot (+50h/semaine). Je souffre un peu. Accalmie provisoire avant d'attaquer un sentier assez étroit qui serpente entre les sommets du coin. Grande descente où je n'ai plus de mains ni d'avant-bras, rendez-moi mon vélo!

Nath en haut de la première difficulté

Il faut bien remonter un jour et nous choisissons la piste de l'Anguille qui se termine par un beau raidar. On souffle un peu avant d'attaquer en sens inverse notre précédent sentier. Je monte en tête cette deuxième partie de bosse, le Gros est cuit. Je déconne Nath, je déconne, t'es pas gros. Deuxième petite descente et là c'est la boulette. Ma roue avant part en sucette et je m'explose sur le sol.


Le temps de l'insouciance

Les âmes sensibles sont priées d'arrêter de lire ce récit ici!

Je prends donc une belle boite et atterri pile poile sur la hanche. Nath arrive une plombe plus tard et me retrouve allongé comme une bouse, son vélo gentiment étendu à côté de moi. Monsieur se met à plaisanter et imagine déjà la mise en scène. Il est 10h45 selon mon Polar.

Mais la plaisanterie est de courte durée quand il voit du sang coulé de mon cuissard. J'ai beau être matinal, j'ai mal (parodie de TéléMatin pour les incultes). Incapable de me lever. Ouch, comment va-t-on faire, perdus dans la pampa ? Le Fruch est imperturbable, pas le genre à perdre son sang froid le gars (il a fait les commandos en Indo, enfin j'imagine).

Y a pas qlq chose là ?

Je me demande ce que j'ai : luxation coxo-fémorale, cadre obturateur pété... déjà fait, bassin cassé... déjà fait, os iliaque broyé (j'ai regardé la série Urgences et suis maintenant très calé). J'ai la hanche qui a doublé de volume et pense à un problème au niveau de la tête de fémur. Le truc merdique par excellence. Bref, je pisse doucement le sang au niveau de la crête iliaque. Zut, j'ai pas envie de me vider. On fait une tentative pour se lever mais l'animal a mal. Je reste assis.

Par chance, nous sommes juste au dessus d'une DFCI et deux vélos accompagnés par leur propriétaires passent 30m en dessous. Hou hou... on est dans la mouise, y a qlq'un ?  Vous pouvez nous aider ? J'avoue qu'avant cet épisode de convivialité montagnarde, je ne souhaitais pas voir Nath m'abandonner pour chercher des secours. Vidage de sang plus souffrance égal petit stress...

Le monsieur que nous avons interpellé appelle les pompiers et annonce l'endroit où l'on se trouve. Bon c'était pas vraiment le bon (endroit) mais ça a impressionné Nath. Il prend le téléphone à son tour et indique nickel au régulateur les coordonnées GPS de son Garmin. Position qui ne sert à rien pour les secours terrestres. Bref c'est la memère c'est la mémerde. Je tente de contacter entre temps mon pote Bernard (organisateur de la rando vtt : la Maurin des Maures) qui ne répond pas. Pas grave, j'ai le pompier de La Londe au tél et lui explique ma position, il comprend, ouf.

Allo les pompiers ?

Je souffre depuis maintenant une bonne heure (il est 12h d'après Nath...) avant de voir apparaitre mes "sauveurs" en uniforme de pompiers (de La Londe). Super sympas, attentionnés mais sans médoc ni morphine... il ne me soulage pas tout à fait. Par contre il me découpe mon cuissard Castelli pour faire un pansement et là je chope les boules...

Mon cuissard...


Le SAMU doit arriver. Les pompiers ne me disent ni le jour ni le mois mais j'ai confiance. Re-jour de chance, je tombe sur un bon urgentiste (d'après mes copains en uniforme). Il est 12h45 environ. Il va me perfuser pour me soulager. Il ne me dit pas quand mais je sens qu'il va le faire dans la journée. 

Alors vous avez quoi mon brave monsieur ?

Vous allez finir par croire que je suis impatient. Que nenni, je souffrance en silence depuis presque deux heures.

Ma dose, ma dose, je tape dans les mains (joke) pour encourager le petit homme en blanc qui fait grosso modo deux fois la taille du Fruch (je parle bien de hauteur, pas de largeur). Auparavant, il me perfuse avec du Paracétamol. Au purée, il me prend pour un jambon, c'est ça l'anti-douleur des montagnes ? Non, il finit par m'injecter une giclée de morphine. Effet immédiat, tête et jambes à 55°C. Je ne suis pas bien mais je ne souffre plus. La perf est accroché aux branches d'un arbre. Nous venons de créer la première éco-perf.

Eco-perfusion

L'urgentiste diagnostique une fracture ouverte de la crête iliaque. Bien vu. Je n'ai pas touché la tête de fémur, ouf. Je vais finir par croire que c'est mon jour de chance. Et on fait quoi maintenant. Le soleil a tourné et j'en prends plein la tronche. Faudrait songer à bouger non ? La descente en brancard, même pas en rêve. A la limite avec des flambeaux mais il fait jour et là je dis non. Le mec inflexible quoi.

Qui plus est, on ne me demande pas mon avis. Je suis à terre et même dans la terre et personne ne consent à prendre mon avis. J'ai bien envie de partir, tel un Prince avec son joli carrosse. Je ne sais pas ce qui me retient. La douleur peut-être. 

Un tour en hélico ?, ça tombe bien, l'urgentiste a la même idée. Il ne me dit pas quand l'engin volant va venir mais je sens que ça peut-être dans l'année. L'hélico est à Sainte Anne (hôpital militaire de Toulon), il doit faire le plein au Luc (il parait que l'essence est moins chère la-haut) avant de passer me prendre...

Qué blagueur ce Fruch

Enfin, nous entendons l'hélico. Nath est toujours là. Il doit trouver le temps long parce que moi je le trouve farouchement long le temps. Discret mais toujours prêt à me soutenir et à rendre ma sieste plus agréable. Ça fait quand même plusieurs heures (il doit être 14h au moins) que je partage ma couche avec les taons, les fourmis et les lombrics.

L'hélico fait un petit tour pour déposer un gars et me préparer au vol. Ca fait une poussière ce truc. Je suis tout sale. Les pompiers et les mecs de la Protection Civile me "coque". Et là si tu as une envie pressante, t'es mort! Sanglé, momifié, je tente de sortir la tête pendant l'hélitreuillage pour profiter du paysage. Une fois dans l'hélico, je ne verrais plus rien! Au prix que ça coûte, c'est déconné.

Je ne dors pas, je tente de respirer...

Pas sérieux 2 secondes le gars!


La vue est belle de là-haut mais j'ai pas vu grand chose

J'ai lâchement abandonné Nath pour rejoindre les urgences de Ste Anne. Je ne sais pas ce qu'ils me font en arrivant, ils sont une 10e autour de moi et pouf dans le scanner. Ça sera la dernière image avant mon réveil en salle de réveil...


On est pas bien là

Résultat des courses : maman je n'ai rien aux dents. Juste une fracture légèrement ouverte au niveau de la crête iliaque droite. 45 jours de lit. Je prends un petit coup derrière les oreilles. Mais on garde le moral.


Ce truc à la main, c'est juste insupportable

J'aurais passé 2 jours interminables dans un super super hopital (accueil, confort, bouffe..) et me voici chez moi prêt à écrire pleins de nouvelles aventures (imaginaires) et je l'espère bien réelles dans qlq mois.

Merci aux touristes qui ont appelé les pompiers, merci aux pompiers, merci aux urgentistes et merci à toute l'équipe de l'Hopital de Sainte Anne, au top. Merci à ma femme qui a un peu trop tendance à me récupérer à l'hopital et qui va finir pas se lasser.

Et puis last but not least, big thanks à Nath qui m'a permis de rester "zen" pendant ces qlq heures "difficiles"...

Keep in touch



mercredi 20 août 2014

Championnat du Monde cross triathlon - Zittau août 2014

Zittau en ex-Allemagne de l'Est a été choisie pour accueillir ces championnats. Cette jolie ville respire la joie de vivre avec ses grandes bâtisses abandonnées et son climat "nordique". On ne choisit pas toujours ses destinations...

Bon je plaisante, Zittau a quand même un certain charme ou plutôt ses environs avec de jolis châteaux et autres "champignons" granitiques qui semblent tout droit sortis de terre. Original. 

Les environs de Zittau, arg c'est choli.

Mais revenons à notre sujet : la course de l'année... Elle semble cependant compliquée à comprendre. D'une part, elle fait partie du circuit Xterra (challenge européen) et de l'autre elle décerne un titre mondial ITU (International Triathlon Union)... Résultat : deux courses séparées (Xterra et championnat du Monde) avec des départs décalés et un classement unique prenant en compte les temps d'arrivée sur chaque course... 


OU


 
Vous avez suivi ? Parce que tout cela, on ne le saura qu'à la fin.Trop bizarre le truc.

Ma "nouvelle" tenue avec le logo obligatoire de la fédé internationale...

Bref, on n'y comprend pas grand chose avant le départ mais on sait quand même que l'on participe à un championnat intercontinental.

Le temps est beurk, il pèle et il pleut le matin pendant notre petit-déj. On n'a pas super super envie d'y aller. Heureusement, la pluie cessera pendant notre transfert au parc et notre installation. 

La French team : Colin, Grégoire et ouam

Pour les Mondiaux, un départ en 2 vagues est prévu pour les groupes d'ages. 10h pour les 18 à 44 ans et 10h15 pour les 45 à 200 ans. Mes potes partiront donc 1/4h avant moi. No stress, nous devons être max 180 par vague. Les pros partiront quant à eux dans l'après-midi.

Je pensais sortir dans les 5-10 de toutes les caté (de vieux). J'étais optimiste. Mais bon à la sortie de l'eau, je n'en sais rien du tout. J'ai l'impression que tous les vélos sont encore là... Mdr. Il y en a malheureusement qui se sont déjà fait la malle.

Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons

23'36 à la sortie, je suis (presque) à ma place. Je ne vais pas chipoter. Transition rapide pour enquiller le vtt. La pluie a cessé mais il ne fait pas chaud chaud. Les premiers kms seront consitués de faux plats montants et de petites bosses. Cœur à 200. Ce n'est pas mon passage préféré et j'ai la bonne idée d'être seul. Heureusement 2 costauds (un Tchèque et un Polonais) vont me doubler pour me relancer. Je sers les dents, put... il roule ce Tchèque, le Polonais jette l'éponge et moi aussi vers la fin de cet affreux faux plat. 

La pluie se remet à tomber fort mais on ne sent pas grand chose dans la foret. C'est super boueux par endroit, ça glisse mais ça ne colle pas! Heureusement. On accède aux premières vraies difficultés. Je tiens le choc comme je peux. SI je lâche un peu en montée, je déglingue les gus en descente! Mes "Schwalbe" sont au top. J'arrive donc à me maintenir.

Ça glisse, ça va vite, on se régale

Le parcours de 36 km et 1100m de déniv (on ne les sent pas comme à Scanno...) est vraiment au top pour se faire plaisir. Ça glisse, ça monte, ça descend, c'est varié quoi! Et la pluie rajoute une petite dose de piment. Il n'y a que le début (10 bornes quand même) et le retour qui ne sont pas au top mais on ne peut pas tout avoir.

En avant... aqua heu boue-planning assuré

Mes lunettes couvertes de terre et de buée ne me servent à rien. Je mange de la boue par tous les pores de la peau. J'ai les yeux explosées mais je m'éclate dans ce bourbier. Je n'ai plus vraiment l'habitude de ce genre de terrain mais y a pas à dire c'est plus "fun" que la caillasse des Maures. Une petite chute sur le côté et ça sera tout pour les (grosses) erreurs de pilotage.

Je finis le vélo en un peu plus de 2h02. Transition rapide et c'est parti pour un petit 9 km à pied.

Le parcours consiste à contourner notre mare en prenant qlq bosses et autres marches jusqu'au point culminant situé au km 4 et à redescendre (plus ou moins) jusqu'à la ligne d'arrivée. Je ferais une belle glissage dans une descente boueuse. Encore une fois pour le fun, bien sur...

Je ne me fais pas doubler avant le 2e km (par un Français d'ailleurs) et après je gère mon point faible comme je peux! Pas d'entraînement = pas de vitesse. Y a pas de secret. J'ai eu la bonne idée d'enchainer les problèmes au mollet en juillet et de me faire une élongation 7 jours avant la course donc courir est déjà pour moi une victoire! C'est pas beau de vieillir.

Mon temps sera très moyen en plus de 40' mais pas pitoyable... Content de franchir cette ligne d'arrivée, ce fut dur (mais bon!). Je ne sais pas à quelle place je suis. De toute manière, je ne pouvais pas faire mieux. Top 5, pourquoi pas. Je me suis accroché en natation, mis dans le rouge en vtt et bleu foncé à pied. Bon je finirais 8e. Un peu déçu de ma place mais c'est ma place, on ne choisit pas (6e aux Europe aussi...). Si je me base sur les temps de 2012, j'ai pratiquement gagné 10' par rapport aux autres coureurs. Malgré l’empilement de blessures que je cumule depuis. Voilà du positif!

Et rien n'est perdu, l'année 2015 est presque dans les tuyaux en terme de préparation, ça va fumer!

Grégoire fera vice champion du Monde des 40-44. Il avait le titre au bout du fusil. Son Énorme vtt lui permettait d'envisager une fin extra mais un gus (Vonach, ancien pro) a eu la bonne idée de le passer dans le dernier km. En nageant un poil plus vite, l'affaire était réglée! Monsieur 400 W a presque les armes pour tout gagner.

Grégoire, c'est le petit à col blanc à gauche... Respect 2e

 Colin ne fera pas la course de sa vie, loin s'en faut. C'est comme ça. Il fera mieux la prochaine fois. 

Cette équipe de Pieds Nickelés...

Chez les pros :
Ruzafa, l'Espagnol apprend à tout le monde à faire du vtt

World champion 2014, intouchable...
Middaugh, l'Américain fait 2.
Currie le Kiwi fait 3.
François Carloni le Français, je dirais même plus le Varois fait 7e. (3e temps vélo). Encore un énorme résultat qui laisse envisager une fin de saison au top.
Daubord fait 9e lui qui pleurait avant la course... il faisait un peu comme Carlo quoi... 
Et Mister Shaw a lâchement abandonné après une très mauvaise natation. On lui souhaite de revenir à bloc pour Maui.

Muller, l'Allemande fait une super course, au top la miss. Impressionnante.

World champion, intouchable...
Duffy des Bermudes termine 2, coureuse ITU, ça nage (très vite) et ça court (très vite)
Erbenova fait 3 sans avoir enquiller en cap comme d'hab, dommage.
Morgane Rioux la 1er et unique française fait 17e...

Merci Petko Beier pour ces magniques photos

Côté pros ou AG, il n'y avait pas bc de Français, pas un membre de la fédé, pas un gars pour défiler lors de la présentation des pays. On est vraiment des loosemen!

Prochaine étape ? 

Restez connecter....










mardi 19 août 2014

Préparatifs Championnat du Monde - Zittau août 2014

Un triathlète voyageur se doit de voyager! Même quand les finances sont au plus mal ? même quand les finances sont au plus mal! Enfin, on essaie.

Cette année, il s'agit de refaire une épreuve qui m'avait bien plu en 2012 : le Xterra de Zittau en Allemagne. En plus, on fait d'une pierre deux coups... : une course comptant pour le Tour européen d' Xterra  et une autre servant de support au Championnat du Monde de Cross triathlon. Ça en jette un max! Après les "Europe", je m'attaque au "Monde". 

La décision de partir s'est prise tardivement, 10 jours avant, histoire de profiter des meilleurs horaires et des meilleurs tarifs aériens... Je contacte mon jeune pote Colin des Vosges (le faux département français, mdr) pour savoir s'il y va. Oui mais tout seul. T'as une place dans ta chambre ? Oui bon ok, c'est parti. Parallèlement Grégoire, Sudiste Marseillais (d'adoption) se décide. Je fais (très) court dans le récit mais c'était nettement plus galère à organiser.

Je passe prendre Greg et direction MRS airport. Lufthansa nous a choisi pour ses vols. Je ne le regrette pas et suis prêt pour mes prochains voyages à privilégier cette compagnie (même si c'est un peu plus cher) au dépend des négriers de Ryanair ou Easyjet. Pensez-y triathlètes voyageurs. Je n'ai pas payé pour le vélo (pas de sus) et l'accueil, le confort, la bouffe... n'ont rien de comparable.

Greg et Jo

Zittau, c'est pas la porte à côté. 1400 km en voiture. Je l'ai fait en 2012. Je ne recommencerais plus! En avion, depuis MRS, c'est pas simple non plus. Escale à Franckfort (énorme aéroport. Quand on marche pour trouver sa correspondance, on s'en aperçoit d'autant mieux) et arrivée à Prague. Une fois en République tchèque, location de voiture pour Zittau (en passant par un petit bout de Pologne). Le tout avec les bagages et les vélos.

On a décollé de Marseille vers 19h le jeudi et nous sommes arrivés à Zittau à 2h du matin le vendredi. Le tout sans aucun souci pour récupérer nos bagages, louer la voiture ou rouler jusqu'à destination. Le moindre grain de sable et on arrivait une semaine après la course. Et quand j'ai vu la valise (le carton vélo) de Greg, je me suis dit qu'on n'était pas couché pour la mettre dans une voitur de loc! En gros, 1,5m de long pour 1m de haut. Il pouvait mettre le vélo sans le démonter... Limite plus gros que la valise de Yannick R (qui loue en général un 38 tonnes à cause de l'encombrement du truc...).

Bref, voyage nickel et réception accueillante. Colin nous attendait de pieds fermes, il dormait quoi! Sympa de revoir mon poto vosgien avec lequel j'ai souvent faire course commune.

La bête à trouver sa place dans la chambre d’hôtel

Vendredi matin, veille de course, le soleil est quasi omniprésent pour notre reco vtt. On a décidé de faire la première partie du parcours, soit les 10 kms les moins intéressants (gros sentiers et faux plats montants) plus une grosse difficulté avant de faire demi-tour et de prendre la pluie et 10° de moins! Je suis carrément déçu de cette reco. Le parcours est nul pendant 10 km. Ma mémoire avait oublié ce "détail" (NDLR : le coureur s'égare un peu dans ses écrits puisqu'il est limite dithyrambique le lendemain...)

L'après-midi sera consacrée à regarder la pluie tombée, à aller chercher les dossards, à dire un petit bonjours aux copains et à checker le matériel... 

Un jour d'août en Allemagne
Charles Fortier, copain canadien me précise un point de réglement que j'ai (in)volontairement oublié : il faut une tenue aux couleur du pays avec son nom marqué dessus et le logo de la fédé internationale (ITU). Sans ce joli déguisement, pas de Championnat. 

On vient de partout!

Stress, je fais comment ? La fédération française a bien essayé de me vendre "sa" tenue à 110 euros mais au regard de mes finances, je me suis abstenu. Colin me rassure rapidement en me prêtant sa deuxième trifonction. Je m'appelle CLEMENT et c'est parfait!  En Sardaigne pour les Europe, je n'en avais pas eu besoin et pensais qu'il en serait de même ici. Ben non. 

Pas belle "ma" tenue officielle ITU"....

La météo s'annonce pourrie. Elle le sera!

Buonanotte tutti ou plutôt Gut Nacht






lundi 4 août 2014

X terra Italy - Juillet 2014

D Day ou Mayday au choix.

Départ à 11h dans l'eau pour 2 vagues séparées de 10 minutes. Il y avait la place pour tout le monde, dommage.

Je pars bien puisque je me situe devant au coup de canon (50m derrière les pros...). Ça ne va pas durer malheureusement. Le parcours est mal "planté". Une bouée sert de repère à un moteur tombé dans l'eau... Du coup, de nombreux triathlètes vont couper court. Du pro à l'amateur, il va y avoir des parcours tronqués. Franchement c'était facile de mettre la flèche. Et faut pas tenter un triathlète. C'est nul mais c'est comme ça.

Sortie de l'eau en 23'28... glurps c'est pas terrible terrible par rapport à mes camarades-repères (1 à 2' de plus que d'hab). Je sors en même temps que le French Xterra man. Aïe. Direction mon joli VTT, cette machine de guerre va-t-elle me permettre de remonter ?


Scott Spark SL, what else ?

Cette année, on enquille un petit chemin pendant 2 km sans se tuer. Mais on est quand même là pour en chier. Première bosse pour rentrer dans le village, enfin les choses sérieuses commencent. Et ça ne va pas s'arrêter jusqu"au sommet des télésièges à 1600m.


Tout ou presque se fait à la pédale. C'est pas technique juste physique! J'ai prévu de gérer la crise dans un premier temps. J'ai eu tellement mal au GreenMan que je ne veux pas revivre la même chose. Chi va piano va sano. Bon , je ne vais aller que piano mais le plaisir sera là. J'ai du mal à m'accrocher et à faire la course. Bridé le gars, vieux quoi! J'en profite pour voir Colin Clément qui a crevé. La loose. Il repartira tardivement...

Première grande descente sur une pellicule de boue parfois glissante. Je rattrape qlq gus mais les écarts sont déjà là. C'est juste magnifique.

Deuxième tour plus court avec le même début et la même fin. Nath me passe comme un avion de chasse. Il est parti 10' derrière. Il a la banane et ça se voit. En haut de la 2e boucle, Patrick le Colombien me passe à son tour. je m'accroche qlq min mais ne peux rivaliser. La dernière descente est ultra glissante. Les chutes s'enchainent. Bras cassé, nez cassé et autres bobos ponctuent le vtt.

Je ferais tout le VTT avec un Italien qui aura la bonté de m'attendre dans les descentes (mais pas dans les montées...). 

Je boucle T1 + T2 en 2h38. Il reste un peu de boulot avec la cap. L'année dernière j'avais passé mon temps à marcher avec des sensations embrunesques. Cette année, les jambes ne sont pas totalement oxy donc je cours!

Mon Italien est juste devant moi, il monte un peu plus vite mais je descends plus rapidement, bref on se suit. Je m'accroche et ne marche pas! Grégoire Bouchet, nouveau pote Sudiste me double dans Scanno, je ne peux suivre son rythme. Grosse montée au dessus du village (the beast), impossible de courir, je rattrape mon étalon italien en haut de la bobosse et enquille dans la descente. Ouf terminé avec ce gars.

Dernière bosse que l'on a passé en vtt. Des gars sont sur leur vélo mais on arrive à courir plus vite qu'eux. Rigolo... Dernière descente vers le lac et l'arrivée, je donne tout pour tenter de rattraper un inconnu. J'y arriverais pas mais j'aurais fait la descente. Je tente de savourer le dernier kilomètre mais c'est dur...

Un "détail"... il a plu quasiment toute la course et la température (idéale la veille) a furieusement chuté. Couverture de survie à l'arrivée. Et comme je ne suis pas la moitié d'un abruti, j'ai oublié mes deux coupe-vent à l’hôtel. Bref je rentre à la casa (2 km de bosse) chargé comme une mule et mouillé comme... une poule. Nath et Guy (congelé à l'arrivée à l’hôtel) feront de même.

Je termine 59e. J'ai encore une bonne place de con dans ma caté avec la 4e. Je me méritais pas mieux cependant.  Le premier (de ma caté) finit 13e au scratch et premier de tous les Age Group avec le temps vélo et cap de Lassonde. Lol. Trop fort cet Italien. A mon humble avis, il a pipoté sur le vtt et sur la cap, juste énorme.

1h01 pour 10 km... y a du boulot

Nath finit 2e de sa caté avec une course pleine en costaud qu'il est, meilleur nageur de sa vague, super vtt, super cap, il va faire fumer le bitume à Embrun.

Guy finit 5e de sa caté.

Patrick fait aussi une super course en terminant sur les pas de Nath. 3e de sa caté, il a doublé le 1er. Le 2e ne ressemble pas vraiment à un triathlète... 2 Italiens aux premières places. Ils connaissent des raccourcis ou quoi ?

Grégoire finit 4e de sa caté (derrière Patrick). Là encore, on peut avoir de sérieux doutes sur le classement. 

Du côté des pros et autres copains :
Cédric Lassonde fait une très belle course malgré une méga boite en VTT. Nez cassé mais l'animal a poursuivi avec une 9e place au scratch.

François Carloni progresse toujours et finit 4e de cette course ultra relevée. Il a fait la course avec Stoltz qui le double à la fin. Bravo à lui. La prochaine fois il finit devant!

Asa Shaw en termine progressivement avec ses pépins physiques et termine 5e derrière son pote.

Ruben Ruzafa met une fessée à tout le monde. Ancien vététiste world class, 4e au JO. Il a réussi sa conversion.


Ruben Ruzafa, champion du Monde avec son pote Nathanael Fruchard...

Braden Currie prend la 2e place, le NZ court comme un dingue. Il pose 4 après le vtt et finit 2!

Conrad Stoltz prend la 3e place. A 40 ans, il peut encore rivaliser avec les meilleurs. Une leçon...

Chez les filles

Helena Erbenova met une fessée à tout le monde.

Carina Wasle prend la 2e place.... why not ?

Kathrin Muller, intouchable depuis le début de la saison prend la 3e place.

Podium H et F, y en a qu'une qui me regarde, merci Helena!

Mis à part ces petits désagréments de classement, une habitude sur X terra, on s'est régalé sur cette course de montagne. A refaire au top de sa forme, for sure! Encore une petite qualif pour Hawaï... Je vais finir par y aller... en 2017!

La soirée sera conclue par les podiums et une petite démo du DJ londonien alias Cédric Lassonde revenu de l’hôpital avec son broken nose...


Il ne voulait pas la photo... il l'a eu (floue)



M. Woo dans ses œuvres, une musique au top


Salut Scanno, à l'année prochaine


On a un peu débalisé...




 








Préparatifs X terra Italy - Juillet 2014

What the fuck, quelle belle épreuve. Elle mérite le podium de mes aventures "Xterrastre". Autant le dire tout de suite, je n'ai pas brillé de mille feux sur cette épreuve mais je me suis régalé (avec les moyens du bord).

Déplacement prévu le jeudi (début de mes vacances estivales) avec Nath et Guy de Pertuis.... pour une course samedi à Scanno. Scanno, c'est un petit village absolument génial perché dans les Abruzzes avec une place centrale où se regroupe la moitié du village (d'age canonique) et pleins de petites ruelles. Idéal pour boire une bière, manger une glace voire dévorer une pizza.

Nath et Guy mes potos sur la place centrale du village

Je fais donc équipe avec Nath et Guy pour ce WE prolongé en Italie. Départ des aventures à Marseille pour un vol en direction de Rome. 

.
Aéroport de Marseille MP2 pour les pauvres...

Là on récupèrera 2 voitures de loc pour se rendre à Scanno distant de 160 km. J'hérite d'une Fiat 500. Oh les cons, je ne sais pas si lé vélo va rentrer dans le coffre. J'essaie et ça marche. Tout rentre. Les 2 a(l)colytes ont loué une Alfa... on n'a pas les mêmes valeurs.

Il est pas beau mon pot de yaourt ?



La route pour se rendre sur le site est easy, autoroute sur 140 km et route de montagne pendant 20 km. Nous arrivons vers 21h à l'hotel situé dans la partie haute de Scanno. Le top, nous sommes logés au pied du télésiège. On va se gaver!

Home sweet home


Chambre nickel, balcon de 20 m de long, couchages de qualité. Nath a bien choisi. Mais ce choix se révèlera encore plus agréable le lendemain matin avec le petit déjeuner : une tuerie pour prendre 1kg/jour. Même Renata Bucher qui logeait dans cet hotel l'année dernière se rappelle de ce breakfast de dingue! Bref, nous sommes bien casés pour 3 jours. Mis à part les dégazages sauvages de mes coloc, tout est parfait.

ça va toi ?



"Petite" reco VTT le vendredi, veille de cours pour voir à quelle sauce nous allons être mangé. Après le petit déj de dingo, nous sommes prêts à gravir l'Everest et ça tombe bien! Ça grimpe assez fort avant, pendant et après Scanno. Nous mettrons bien 2h pour cette galéjade pré-race sur un seul tour (qui en compte deux un peu différents).


Le mec à ma gauche me colle un peu non ?


Le parcours VTT est donc composé de 2 boucles. Une grande et une petite. Sur la grande, on démarre par du plat jusqu'à une mise en jambes pour attaquer les ruelles de Scanno. Sortie de village, on en prend pour qlq km de grimpette. Pas technique pour 2 sous mais physique... Nous sommes en montagne, ,ça se voit et ça se sent (dans les jambes).


Oh yeah
Au sommet, de ce premier tour assez "violent", nous rencontrons Nico Lebrun et qlq gars qu'il coache. Sympa, notre maitre à tous prodigue ses conseils. La descente s'annonce glissante à souhait. 


Télésièges, canon à neige... mais on est où là ?

Il a pas mal plu la veille et le terrain boueux engendre qlq sorties de route "fun". Il faut parfois s'accrocher à son slip pour ne pas finir dans un arbre mais quel pied par moment. 

1ère partie de descente, Guy refuse d'avancer...

La dernière partie se fera sur une piste de ski avec de bons virages à 90°. Freinage de la roue arrière pour tourner, glissade et c'est reparti. Génial le truc. Les Terres Noires en moins radicales. Après ce bref intermède, on roule un peu dans Scanno avant de se retaper un bon raidar et finir par une descente encore technique où les glissades sont vraiment border line. Nous rejoignons le lac pour la fin de cette superbe reco.



Retour maison

Il fait beau, la course s'annonce sublime, direction la pasta party où nous rencontrerons pleins de français!
La suite de suite