samedi 19 octobre 2013

Le surentraînement 1e partie

Qui ne s'est jamais senti "out of order", fatigué, plus envie, d'humeur massacrante, à plat avant son super objectif...? Qui osera dire moi ! Personne ? bien, vous pouvez continuer la lecture.

37% des athlètes de haut niveau ont ressenti ces "symptômes" au cours de leur carrière (plus d'un athlète sur 3!). Avec une prédominance dans les sports individuels... J'ai envie de dire (sans aucune "preuve") :  99% des triathlètes HN et de niveau inférieur ont été, un jour ou l'autre, concernés.

Appelons un chat, un chat! le surentraînement n'est pas une maladie mais peut l'engendrer.

Le décor est planté mais qu'est ce que l'entraînement et (sa face obscure) le surentraînement

Pour cela, rien de tel que de plonger dans ses cours "l'entraînement pour les Nuls"!

L'entraînement vise à développer des capacités physiques, psychologiques, tactiques et intellectuelles à l'aide d'exercices physiques. Voyez l'aspect multi-dimensionnel du truc...

L'entraînement n'est donc pas qu'une suite d'exercices sans queue ni tête mais nécessite un peu d'implication...

L'entraînement induit des effets positifs (adaptations physiologiques, neuromusculaires psychologiques...) mais aussi des effets négatifs (fatigue mentale, diminution des réserves énergétiques, inflammations...)

Le négatif ne l'est pas forcément. Prenez votre respiration et lisez la phrase suivante à haute voix. Une "bonne" fatigue engendrera une adaptation positive si la durée et la qualité de la récupération sont suffisantes pour permettre aux mécanismes de reconstruction adaptative de se mettre en action. Ça pique un peu les yeux au départ mais après ça va....

Nous cherchons tous le super positif au dépend du négatif mais... c'est pas possible!

Pour développer au max ses capacités et être au top le jour J, on se doit de supporter des charges d'entraînement importantes tout en évitant les effets négatifs d'un entraînement excessif.

La relation entre charge d'entraînement et capacité de performance est déterminée en grande partie par des facteurs génétiques (ben merde alors), est strictement perso (!) et a une forme de U inversé.

Plus on charge la mûle, plus elle se rebelle
 
Et c'est là le nœud de l'affaire, quand doit-on dire stop ? Trop c'est trop. Je vous donne la réponse de suite : impossible à déterminer "scientifiquement". Un dosage de lactates, un dosage endocrinien... n'ont jamais révélé un "seuil" de surentraînement.

Pour souligner la chose :
- Il n'existe pas un marqueur unique.
- C'est un phénomène complexe influencé par des facteurs biologiques et psychologiques.
- Reste plus facilement détectable par une baisse de performance physique et des altérations d'humeur que par des changements immunitaires ou physiologiques.
- Hautement individuel, ce qui rend son identification très difficile!

Le surentraînement est par conséquent un état de fatigue extrême qui a un impact non seulement sur la performance mais aussi sur la santé et la vie quotidienne

Difficile de faire un restau avec sa chérie ou d'aller au boulot en ayant la banane si l'on est cramé... "heu non là ça va pas être possible parce que demain j'ai encore un grosse séance, c'est l'avant dernière avant que j'attaque mon méga cycle VMA, enchaînement, allure spécifique tagada pouet pouet..." Direct dans le mur!

Le surentraînement n'arrive pas en un jour. Ouf c'est une bonne nouvelle parce que recharger ses batteries peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois. La coupure d'une semaine en fin de saison pour un athlète cramé peut faire sourire.

Mais si l'on n'y prend pas garde, la dégringolade arrive vite. Lorsque la fatigue engendrée par une (des) séance(s) ou une compétition, auxquelles vous ajoutez une pincée de tension familiale, un soupçon de pression professionnelle, dépassent notre capacité de récupération; Le négatif l'emporte alors sur le positif. La "grosse" fatigue s'installe et le surentraînement pointe le bout de son nez! 

Plus aucune adaptation positive n'est envisageable. L'entraînement ne fait alors qu'accentuer les effets "super" négatifs.

A charge d'entraînement identique, l'athlète bascule peu à peu dans le surentraînement
Je vous laisse méditer et vous propose rapidement une suite et fin!

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