lundi 14 avril 2014

Granfondo - Saint Tropez avril 2014

135 km au programme de cette cyclosportive. Inratable mais raté par tous mes copains Hyérois triathlètes. Comment peut-on rater une si belle épreuve ? Chacun ses goûts et ses couleurs mais quand même Charles Edouard, c'est déconné... Bref alone.

La journée commence de bonne heure, lever 6h pour se rendre à Saint Trop, point de départ de la course. Cette année, le grand parcours (175 km) démarre à 8h juste 5' avant notre course.

Un beau parcours de 136 km
Je suis presque devant sur la ligne, une bonne 50e de coureurs ouvrent la route à plus de 45km/h. La baie de St Trop est avalée en qlq minutes. Le peloton reste compact pendant la première petite difficulté mais s'effiloche rapidement dans la deuxième bosse. C'est dur. Le rythme est vraiment élevé. Passé ces 2 petites bosses, on longe la mer pendant qlq bornes. Une série de petits et moyens coups de cul ponctuent cette portion avant d'attaquer la première difficulté : le col du Canadel. 

Dire que je roule sur mes terres serait presque faire injure à cette route. Je connais chaque bosse comme ma poche. Fait refait, re refait... J'adore ce front de mer qui tourne, monte et descend sans cesse. C'est aussi un des endroits les plus chauds en hiver quand le soleil bastonne sur la roche. 20°C et plus assuré même en janvier.

Col du Canadel, Alain Prost est juste devant moi, je vais lui parler de Cape Epic. Il l'a fait 3 fois et a dû abandonner cette année suite à un mal de dos. Je pensais lui proposer un nouvel équipier en AFS. Mais bon, j'ai pas pu, difficile de rouler à la même allure. En bas de ce col, j'ai de bonnes sensations donc je monte et rattrape pas mal de monde. Arrivé en haut, effet kiss cool, 2e bosse à enquiller. 

Alain Prost dans ses œuvres
 Mais vlati pas mon Alain. Il envoie le pâté maintenant, je me colle à sa roue sur cette deuxième partie et on continue notre remontée jusqu'au sommet à plus de 400m. Toujours pas le temps de parler, merde... Une petite descente et on attaque une bosse sur la plaque. Bon Alain désolé va falloir que je te laisse sur cette route des Crêtes. C'est beau mais personne ne regarde la mer avec les iles d'Or au loin. La routes est tellement défoncée. Vigilance.


Vue imprenable de la route des Crêtes

Première vraie descente, yes, en avant Guigamp. Une seule personne aura la gentillesse de me suivre. Je roule comme un calu sur cette route qlq peu ravagée par les années. Bitume fatigué. Un peu de plat et c'est parti pour le col du Babaou. 

Bon, on appelle ça des cols mais c'est plutôt de jolies bosses. Je dis ça à l'attention des montagnards. On ne se tape pas l'Izoard, plutôt le Chalvet d'Embrun.

Dans le Babaou, personne ne me suit, c'est déconné, je monte tout seul et finis avec qlq gus qui accélèrent comme des débs au sommet. La descente, la descente.... à donf. La route est sèche, le bitume est  lisse, follow me old fellow. Bon un gus me suit jusqu'au bout, chapeau parce que je la connais celle-là et j'ai pris un peu de carres dans les virages.

Un petit passage à Collobrières, ravito avec des bidons, le top. Non je déconne pas de bidon, pas d'arrêt, je risque d'être light en eau. A 40 euros l'inscription, j'ai encore plus mal aux fesses... Il reste 55 bornes environ. 4 gars nous rattrapent et on embraye jusqu'à la grosse difficulté du jour : Notre Dame des Maures. Environ 35-40' de grimpette.

Sur le vif, en plein job
 Le premier virage est raide et fait mal aux jambes. Comment vais-je arriver en haut ? A priori, je ne suis pas le seul à avoir mal, ça n'avance pas très vite. Je vais passer une "bonne" montée en rattrapant pas mal de cyclos mais je ne pourrais suivre qlq grimpeurs. Je suis "tout à gauche", il doit me manquer un peu de fraicheur. Dommage.

Les 2 deniers kilomètres sont les plus dures mais ça passe et on ne va pas tarder à faire péter la descente. Ma préférée de chez préférée. Je ne sais pas qui a dessiné les courbes de cette descente du col des Fourches mais c'est un pur bonheur. En étant vraiment "couillu" on touche x2 les freins... Bon là, personne ne veut me suivre, le bitume est en tôle ondulée et modère les ardeurs des cyclistes possédant un vélo à 10000 raide comme un bout de carbone. Avec mon EXS des années 20, je n'ai pas ce souci.

Une fois en bas, y a plus grand monde. Les costauds sont loin et les mecs qui étaient avec moi sont derrière. On en prend pour 15 km de plat, faux plats. A ce petit jeu, je suis une tanche. Je monte tant bien que mal, je pense descendre correctement mais le "plat", j'y arrive pas! Il me manque une bonne centaine de watts pour espérer avancer!

Regroupement général au bout de qlq km. Nous sommes maintenant une bonne 20e à rouler jusqu'au pied de la dernière difficulté : la montée de La Garde Freinet. 6-7 km lisses et peu pentus. Mais c'est quand même super long... "Nous" partons à 8 et je m'accroche aux branches pour ne pas laisser un écart qui me serait fatal. 4 décident de nous lâcher et personne ne peut suivre. Résultat, 4 devant, 4 au milieu (nous) et le reste derrière. 

La montée sera effectué par un golgoth qui veut des relais. Je veux bien mais quand je le passe il roule aussi vite que moi... Les 2 autres font les chies culottes. Enfin le sommet, j'ai du mal à rester au contact lors des derniers mètres. Dans ma bonté, j'ai dit au golgoth que je ferais la descente.... à défaut de l'aider en montée. Je fais donc la descente qui est ultra large avec un vent bien pénible. Je fais quand même plusieurs kilos en prenant le vent. Normal. 

La fin est proche, ça relaie pas trop mal. Y en a toujours un qui se branle la nouille mais bon c'est comme ça. Ligne d'arrivée, ouf, 4h20 à un rythme soutenu (pour moi). Le cœur à 154 moyen, 171max et 11% du temps passé à 90% et plus de la FCmax. Ouais bof le cœur.

C'est fatiguant le vélo...

J'ai quand même progressé de 10 minutes par rapport à 2013. Toujours ça de gagné! 
340 km dans la semaine, allez repos lundi, non non vous êtes trop bon votre honneur.






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