samedi 16 avril 2016

Stage 7 - Cape Epic Mars 2016

Training Peaks :

Etape pas intéressante
Départ très rapide, ça roule fort
Beaucoup de plat avec du vent
Arthur est devant mais je ne prends pas de relais
La fin est assez dure
Retour sur le parcours du prologue
Sensations assez bonnes
Manque de la sauce mais ok
Bonne fin d'étape

Commentaires à chaud postés sur mon logiciel d'entrainement...

Les chiffres :
Distance :  87 km
Durée : 4h13
Dénivelé : 1700m
Difficulté : 3/5
BPM moyen : 151
BPM max : 173
134e de l'étape

Y a encore foutage de gueule, on se cogne 1700m de déniv !

87 km et une déniv de malade, mai si y sont où les traceurs ? y z'avaient bu ? We did it. Trop contents de franchir la ligne d'arrivée après avoir descendu le dernier single.

Quelle étape de dingo, ça part à Mach II et c'était prévisible. Nous sommes très loin au classement général et partons dans le milieu du peloton "E". Je m'accroche comme je peux au rythme imposé par un malade mental (espagnol) qui tire tout le monde. Ça va trop vite pour moi (et d'après moi...). La longueur de l'étape (86 km prévu) et le profil final (hard core) me donneront raison. On cueillera un nombre invraisemblable de coureurs sur les dernières difficultés.

En attendant, nous allons nous cogner des bouts de droits en n'en plus finir. Le vent s'est invité. De face, 3/4 face, svp. Le top.  Arthur a sorti les cuisses de leur emballage et fait chauffer la machine. Il tire tout le monde. On saute de groupes en groupes en progressant. Pas facile avec ce vent de dingue.

Typique de la 7 étape. Sauf que ça n'existe pas des pelotons aussi fournis chez les amateurs...

Du vent, du vent et des lignes droites. Rien de passionnant à se mettre sous le pneu. Facile 40 bornes de gros chemins poussiéreux à enquiller à plus de 30 km/h vent de face. Perso, je souffre moins qu'Arthur, pour une fois ! 

Dernier ravito où l'on rejoint un groupe qui est sur le point de repartir. Ni une, ni deux, je zappe la boisson et la nourriture pour tenter de recoller au groupe qui est déjà en mode compétition. Heureusement, je ne suis pas le seul à tenter de rentrer. Tout le monde est un peu éparpillé avec ce vent de fou. Le peloton met donc qlq temps à retrouver toutes ses unités. 

Arthur a pris plus de temps et je ne le vois plus (ça nous est quand même arrivé de nombreuses fois...) et j'ai des doutes sur son retour. Mais le caïd réussi à revenir, ouf.

Qlq minutes de flottement où j'arrive même a me retrouver devant avant que ça ne reparte fort. Mamamia, je suis à la limite de la rupture. Arthur jette un œil pour voir si je suis toujours là. Il y a un couple (mixte) qui mène un train d'enfer et explose progressivement le peloton. On se calme Denis. D'ailleurs, y a plus de peloton, juste des gars de partout !

Les dernières rampes arrivent. Le tracé reprend le parcours du prologue. Pas simple du tout. Et là, petit festival final, on bouffe tout ce qui bouge. Arthur envoie un peu trop la sauce mais... pas grave je suis à distance... On continue notre remontée dans les derniers lacets avant la délivrance. Le dernier single est un joli moment de décompression. On s'éclate dans les bosses et virages relevés. 

Scène réalisée sans trucage, ptdr

Sur  ces 14 derniers km (identiques au prologue), nous mettrons 2' de moins (malgré 650 bornes de plus dans les pattes). Manquait juste une petite semaine pour se refaire la cerise.

L'est content le pio gamin d'la Meuse

On a fini, oui fini cette épreuve de dingo. Résultat : 134e, on méritait mieux mais avec le vent, notre position de départ et le travail en solitaire d'Arthur, on peut dire que c'est pas mal du tout. 

Heureux, what else ?
Au final, j'ai attrapé un autre virus mais un bon, le virus Cape Epic (et cousin Arthur aussi). Je n'ai qu'une envie : y retourner. Prendre un max de plaisir sur ces tracés d'exception dans les vignes, chemins, sentiers, montagnes, routes... Cette année, je n'en ai profité "que" 2-3 jours alors il me faut la totale la prochaine fois.

La famille...

J'encourage tous les débiles du triple effort, tous les accros du vélo, tous les amoureux de l'endurance... à tenter un jour de participer à Cape Epic. C'est pas l'épreuve la plus technique, pas la plus longue, pas la plus dure... peut-être pas la plus belle mais c'est juste énorme.

  














vendredi 15 avril 2016

Stage 6 - Cape Epic Mars 2016

Training Peaks :
Les BPM n'ont pas fonctionné (évaluation à 149)
Belle journée où l'on a bien tourné
Sensations sympas
Pour la fin c'est cool

Commentaires à chaud postés sur mon logiciel d'entrainement...

Les chiffres :
Distance : 73 km
Durée : 4h22
Dénivelé : 2100m
Difficulté : 4/5
BPM moyen : -
BPM max : -

94e de l'étape


Up and down















Quelle superbe étape, la plus vallonnée de la semaine, pas un bout de plat. On n'a fait que monter et descendre. On était prévenu.... et c'est devenu la réalité du jour ! Le profil ressemblait d'ailleurs à une mâchoire de requin (qui ne serait pas passer chez l'ortho).

J'ai mieux dormi, j'ai fait mon petit c...a et je me sens mieux ce matin. Inconsciemment (mais pas que), l'étape 5 est franchie. Cette journée va se passer sans encombre. Je pousse un peu plus sur les pédales, je me mets parfois en danseuse et j'arrive à maintenir un petit rythme en montée, enfin. J'avais presque oublié ce que ça faisait. Bon, Arthur ne se rend compte de rien ou presque, désespérant ce garçon !

On s'accroche petit

On a passé notre journée à doubler. Nous sommes partis avec les "E", on a mangé tous les E puis tous les D, puis tous les C. Bref on finit dans les 100 et c'est cool parce qu'Arthur n'a pas trop forcé et moi j'ai bien vécu la chose. 

Du single à n'en plus finir

Avec un départ dans le bon sas et sans bouchon dans les singles (genre A6 le 1er août, on était dans les 70 !) Avec des si...

Aucune équipe n'a réussi à prendre la roue du pépère Arthur. Mais la journée n'a pas été une simple formalité avec de grosses rampes bien sèches qui cassent les pattes et un nombre invraisemblable de up and down. Heureusement, la météo a encore été avec nous. Il fait frais le matin (je pars en manchettes) et le ciel reste couvert une bonne partie de la journée. C'est appréciable.


Anecdote : Ravito 2 ou 3, je pars devant, comme d'hab et Arthur me rejoint par la suite. Sauf que Bibi l'a pas pris la bonne route. J'ai vu une flèche rouge au loin et j'ai suivi les traces de pneus. Je pars donc à gauche en montant mais fallait prendre à droite en descendant. Oh le con. Demi-tour mais Arthuro (qui ne m'a pas vu) a pris le bon chemin et s'est mis à enquiller pour me rattraper. 

Et que je roule, roule. Je me mets la misère pour tenter de revenir sur ce gros chemin montant. Pas d'Arthur. Restons zen, il y a bien un moment où il va se rendre compte que je ne suis pas devant. Ben non. Heureusement, une grande montée en single se présente. Je vois Arthur à dache, ralenti dans son allure par des coureurs. Je crie sans réel succès. Il mettra un peu de temps à m'entendre... Le binôme se reforme, ouf.

C'est bon bon, c'est bon bon

La descente sur Stellenbosch sera un grand moment de vtt. Le plus beau single jamais emprunté par votre serviteur sera là devant nos roues. Des 10e et des 10e de virages relevés sur un sol bien tassé nous permettront de piloter en souplesse. Petit bémol, on n'a pas pu enquiller à fond à cause du trafic, dommage Eliane.  C'est presque la fin de l'étape. Parce que sur Cape Epic, c'est jamais la fin (74 km au lieu de 69!).

Le 100e virage...

On termine à toc en se mettant la mine. C'est bon mais ç'est bien (aussi) quand ça s'arrête. One more in the box. Ça sent l'écurie les amis. Demain, nous aurons droit à l'étape la moins escarpée. Il va falloir s'accrocher aux branches pour le départ, ça va partir à bloc comme d'hab. On va essayer de profiter au max de ces derniers moments de vtt sur Cape Epic.


jeudi 14 avril 2016

Stage 5 - Cape Epic Mars 2016

Training Peaks :
Etape supposée la plus dure mais pas pour moi
5 grosse bosses à franchir sans craquer, au train
Avec les moyens du bord, bonne gestion
2 crevaisons et 15' de perdues
Pas grave, on a rattrapé tous les coureurs qui étaient avec nous

Commentaires à chaud postés sur mon logiciel d'entrainement...

Les chiffres :
Distance :  95 km
Durée :5h56
Dénivelé : 2500m
Difficulté : 5/5
BPM moyen : 142
BPM max : 168

187e de l'étape


Les big Five















La plus grosse étape de la semaine. On n'a pas été déçu. Au programme, 5 ascensions assez longues mais pas trop raides avec 2500 m de déniv. We did it (enfin surtout moi parce que le couz y force pas trop). Miracle, je suis encore en course

6h40, on se prépare

Je me suis fais plaisir sur cette étape qui est vraiment magnifique. On débute en queue de peloton, prudemment comme d'hab. Nous rattrapons rapidement notre vague et commençons à rattraper des gars partis 5' avant (tiens c'est pas comme d'hab).

Minimum 50000 de matos sous vos yeux !

Malheureusement, j'ai la bonne idée de percer mon pneu au mauvais endroit. On va passer un bon bout de temps à réparer (les amateurs). On repart et je gère mon rythme pendant qu'Arthur se balade. Il ne verra même pas nos potes Québécois sur le bord de la route. Trop rapide. 

L'étape est longue mais paradoxalement elle me paraitra beaucoup plus courte que les premières... Des sensations qui reviennent, aucune douleur et la vie devient tout de suite plus simple!

Va chercher bonheur

On passera notre journée à doubler. C'est moralement plus supportable. Dernière grosse descente, on astique un peu et paf deuxième crevaison. On est en slip, plus de chambre (la mienne s'est percée avant utilisation). Heureusement, l'entre aide est là et un gars nous file du matos. Ouf. On répare fissa. Arthur remet le turbo sur le plat.

Faut toujours qu'il fasse l'intéressant
Résultat satisfaisant même si le classement est pourri, on a perdu beaucoup de temps à réparer la première crevaison. Anecdotique dirons nous, l'important étant d'avoir survécu. One more in the bag !

Les étapes sont super longues mais la variété des parcours atténue cette sensation d'en avoir plein le cul. Sauf problème technique, on va aller au bout. La fatigue est là mais nettement plus supportable qu'après les 3 premières étapes. Les cuculs sont encore en état. Je pense être guéri pour la fin  de Cape Epic. Les voyants sont presque au vert. 

Step by step. Demain sera un autres jour mes enfants, Amen.



mercredi 13 avril 2016

Stage 4 - Cape Epic Mars 2016

Training Peaks :
Etape vraiment sympa 
Mal de ventre au départ comme d'habitude, pas au top
On part cool
Je gère l'étape avec les moyens du bord
Bonne gestion

Commentaires à chaud postés sur mon logiciel d'entrainement...

Les chiffres :
Distance :  74 km
Durée : 4h47
Dénivelé : 1900m
Difficulté : 3,5/5
BPM moyen : 134
BPM max : 161

249e de l'étape

Mais trop facile le truc !

















Etape la plus courte de la semaine, on va pouvoir envoyer le pâté. Je plaisante Arthur, je plaisante. Il part au quart de tour le jeune. 1900 m de déniv quand même. Temps idéal pour rouler. Le soleil s'est caché pendant une bonne partie de la journée.

1er objectif : terminer l'étape (au vue de l'état de la veille c'est pas gagné)
2e objectif :  ne pas se brûler pour le lendemain qui est le jour le plus dur de la compétition.

Départ à 7h40. Plus ça va, plus on part tard, cherchez l'erreur. Chaque matin, j'ai le bide en vrac et je me demande si je vais aller au bout. On part en queue de peloton.

L'étape est vraiment "fun" et superbe avec de nombreux singles à enquiller à donf. La santé revient par moment, je suis moins mal-plus mieux que les jours précédents. Sur le fil du rasoir, je réussis cependant à monter correctement qlq bosses. 

Single bonheur dans l'AAP d'Huez
L'AAP d'huez, une belle montée dans les pins avec ses 28 virages numérotés est un pur moment de bonheur (NDLR : en référence à notre célèbre col alpin et du nom africain du singe local l'AAP).  C'est la première fois depuis 5 jours que j'arrive à prendre du plaisir en montée... Pour une fois, je suis presque dedans. Yeah.

Saura-tu retrouver le photographe Vélo Pefo Team ?

Toute la journée, Arthur a géré le rythme sans trop pousser sur les pédales pour ne pas me perdre. Il a senti qu'hier c'était show time pour notre duo...

Point positif : on a plus doublé que les jours précédents. On se rassure ou se console comme on peut. Je n'ai pas grand chose dans le réservoir mais c'est passé. Et de 4, miracle.

Heureux, enfin

Que 4h47 de vélo, étape de guignol.

Il fait chaud, il fait beau, nos cucul sont un peu usés mais il va falloir tenir encore une paire d'heures. On a fait une bonne moitié de l'aventure. Pourvu que ça tienne.
Step by step.

Demain sera le grand jour. Si ça passe, on va jusqu'au bout!

Kiné au top, Arthur et moi avons notre masseur perso (!) maintenant. Excellent pour la récup.    

Steven, mon physiotherapist perso !
 

 
 

dimanche 10 avril 2016

Stage 3 - Cape Epic Mars 2016

Training Peaks :
Le coeur ne monte plus.
Plus d'essence
Cuit au km 45
Un peu de retour de jus après le dernier ravito
Jolis singles
Grosse chaleur

Commentaires à chaud postés sur mon logiciel d'entrainement...

Les chiffres :
Distance : 104 km
Durée :7h18
Dénivelé : 2500m
Difficulté : 4,5/5
BPM moyen : 136
BPM max : 163

299e de l'étape


Encore une étape super longue et super chaude. Ce fut long mais long. Résumons. Départ à 7h25 dans la vague D (avant il y a eu A, B, C....). Le début est bien roulant sur 10 km. On débute piano piano en queue de vague (tous les matins = mal de bide et énergie en berne). Arrive la première méga bosse du jour que l'on passe en souplesse. Pas le choix !

Avant de manger du sable, un petit 40km/h vent 3/4 face
Et là, mes amis, là arrive la scène 2 de l'acte 3, Cape Epic dans toute sa splendeur. J'aurais aimé envoyé les watts dans cette partie, moi qui aime rouler sur du sable. Alors là disais-je,  Cape Epic dans toute sa splendeur, dans l'imaginaire de tous les coureurs, le truc qui te dit "ça va m'arriver, ça va me tomber dessus, j'en rêve mais...". 


Y-a-quelqu'un ?
Brossons le tableau, fermez les yeux et imaginez ! Bon lisez d'abord! Un désert semi-aride entouré de sommets majestueux, un ciel bleu à déchirer, un vent de face à ne pas mettre un éléphant dehors et des bacs à sable de 200m posés tous les... trop souvent et servant de chemins aux coureurs!

Le chemin est à droite Arthur, tu déconnes
On y est, on l'a vu en vidéos, en photos et on y est. C'est magique et infernal à la fois. On roule à 6-10 km/h pendant une plombe et ça souffle et ça s'enfonce et.... ça va finir un jour. Jusqu'ici ça va. Je digère relativement mieux le sable que les montées. Collé aux roues d'Arthur.

Y a faute Msieu l'arbitre

La suite ? une succession de montées plus ou moins raides. Et paf, arrêt de l'alimentation. On est au km 45 et je suis dans le dur. Mal au bide, mal au cucul, mal aux jambes (mais putain t'arrêtes pas de te plaindre merde !) pendant qu'Arthur me soutient et sifflote en pédalant. Faut le vivre ça !

J'avance pas (dis-je tout haut), ouais t'avance pas (répond Arthur) ! Ça c'est fait.

La suite du programme est velue. Un col de 7 km à franchir nous tend les bras ou les jambes (avec le début du faux plat, on arrive à 17 km de montée non stop) avant de se retaper de la bosse. Pendant la montée bitumée où Arthur me pousse, nous faisons la connaissance de babouins taille XXL. Des mastards en plein milieu de la route. Pas de photo. Si on s'arrête, je tombe comme une bouse. Le col est interminable, je suis ko debout ou plutôt assis sur le Scott. 

La descente est une semi délivrance parce que ça remonte toujours, snif. Nous changeons d'environnement et attaquons quelques super singles (notamment le fameux super G). On se régale. C'est ma petite cerise sur le chameau (à propos, on en croisera un dans une descente avec un zèbre... pas bu, juré). J'en chie tellement que ces petites leçons de pilotage me comble.

La fin, la fin mais c'est jamais la fin. Il y a toujours minimum 2-3 coups de cul à franchir avant la ligne d'arrivée. Avec la chaleur de ce milieu de journée, c'est hard core. 

On finit, merci Arthur, sans lui j'y étais encore une paire d'heures. A peine fatigué le cousin malgré les 7h18 passé sur la selle. C'était pas prévu d'en profiter autant.

Arrêt habituel à la tente d'arrivée pour notre collation (wraps, pâtes bolo, fruits secs...). Je suis à l'ouest. J'ai les cheveux qui poussent à l'intérieur. C'est par où la sortie pour la douche...?

Le speaker annoncera à la fin de la semaine que cet enchainement de 3 jours sous le soleil avec ces parcours a été l'un des plus "broutal" de tous les Cape Epic. Ah bon, je me disais aussi, j'ai ressenti une petite fatigue à la cuisse gauche...

Broutal ou pas broutal, je suis dans la sixième dimension. 299e de l'étape. Sans commentaire. A ce moment de la semaine, je ne sais pas si je vais tenir le choc. Il faut absolument que je dorme la nuit et que je retrouve des forces. Sinon ça sent le sapin! 

Les BPM sont au plus bas, 136 de moyenne. Il y a un truc qui cloche. L'épuisement me guette.

 Va-t-il tenir ?
Arthur saura-t-il trouver les mots ? 

Vous le saurez en lisant Cape Epic Stage 4.