jeudi 18 août 2016

Mes JO d'avant (1ère partie) 1968 à 1980

Chacun se remémore les Jeux Olympiques sous le prisme de sa propre histoire. La mienne n'a jamais é autocentrée sur les médailles françaises mais plutôt sous l'angle du "ouha c'est extraordinaire ce qu'il ou elle vient de faire"! Let's take a (back) look !

Mexico 1968 : je ne regarde pas la télé, d'ailleurs mes parents n'ont pas la télé. Nous sommes pauvres et je mange juste à ma faim (L'Assommoir E. Zola). Ces premiers Jeux (de l'ère moderne jérômesque) sont perturbés par des manifestations contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis... C'était hier ! Je ne m'en rappelle plus bien mais les noirs Américains vivaient aussi mal que moi ! Je plaisante, je vivais bien plus mal. Les poings levés ont fait une jolie photo. Le contexte politique et social était tendu comme un string ces années.

Sportivement, les records tombent et notamment le record de la longueur de Bob Beamon (qui a tenu plus de 20 ans). C'est pour ça que je m'en rappelle ! 

Respect

Munich 1972 : je suce encore mon pouce ou presque (j'ai jamais sucé mon pouce!) et je suis bien trop jeune pour prendre conscience de la pire tragédie olympique moderne. Pas envie de parler de sport et d'ailleurs y a rien de génial à se remémorer.

En 1972, les fous sont déjà là. 11 athlètes israéliens sont assassinés

Montréal 1976 : Premier émoi amoureux, Nadia Comaneci me fait rêver en enchainant les exploits techniques (sept 10/10) et les médailles d'or (5). Du haut de ses 14 ans, j'hésite à me marier avec elle;  Je suis déjà un peu pris avec les filles de Charles Ingalls. 

Guy Drut remporte le 110m haies en se demandant après l'arrivée "c'est moi, c'est bien moi ?". Joli moment français.

Je ne le sais pas à l'époque et d'ailleurs je m'en balance du haut de mes 9 ans mais 22 pays africains boycotteront ces Jeux. Motif : La Nouvelle Zélande s'est rendue en Afrique du Sud (en plein festival de l'apartheid) pour des matchs de rugby. Et comme la NZ est présente à Montréal...

La démesure des Jeux commence à prendre forme. La ville de Montréal mettra des années à combler le gouffre financier laissé par ces Jeux. Le CIO va bien, il vous remercie.

Nadia ahhhhhhh

Moscou 1980 : Là, je sais que le fond de l'air est frais. L'URSS a envahi l'Afghanistan un an plus tôt et une 50e de pays ont choisi le boycott (USA en tête). La France se pignole jusqu'au bout pour savoir si on y va ou pas. On y va. Je prends enfin conscience des enjeux géopolitiques dans le sport.

Question sport justement, ben je ne me rappelle pas de grand chose ! Seb Coe me fait rêver sur 1500m. J'adore le 1/2 fond où des athlètes tout skinch courent très vite... (comparé aux futurs africains de l'Est, les coureurs européens sont limite obèses). Le blanc est encore très présent sur les 2-3 tours de piste.

L'URSS, l'Allemagne de l'Est, la Roumanie et tous les autres satellites russes raflent un nombre incroyable de médailles. Le dopage étatique n'est pas prouvé mais la barbe des nageuses est-allemandes fait tâche. Les juges en natation ne savent pas s'ils doivent dire "bonjour Monsieur ou bonjour Madame" lors de l'émargement... ils sont obligé de dire "bonjour Msieu-Dame". Pratique.

Après la révélation de dopage étatique par la Russie aux JO de Sotchi 2014, un ancien ministre russe confiera devant les caméras (en 2015) que le dopage était bien mieux organisé à cette époque... CQFD

Les JO de Moscou, c'est fun


La suite demain ou dans 4 ans...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire