dimanche 12 mai 2013

Xtri Calvi - Corse



D day, le départ est prévu à 10h. J’adore, ça me permet de petit déjeuner tranquillou et d’aller sur le site peinard. Je suis à 1,5km du départ. Idéalement placé pour m’échauffer 5’ en vélo… Je suis vraisemblablement dans les derniers à m’installer mais pas de stress, le parc n’est pas très grand. Nous sommes une bonne 100e.  Le temps semble idéal, ciel azur mais déjà du vent.



Petit échauffement dans la Grande Bleue, l’eau est nettement meilleure que la semaine dernière à Six-four. Attention départ imminent sous l’arche, je me positionne devant avec Nathanael à ma droite (super nageur) et Nico Lebrun juste à côté. Je n’ai pas le même niveau mais je me dis que les autres non plus ! Cette année, je suis à l’aise avec ma natation alors je ne vais pas me faire chmire à partir derrière.



2 tours de 750m avec une sortie à l’Australienne. Le début est légèrement mouvementé mais dès la 1ere bouée, tout le monde trouve sa place. La version courte distance partira après nous et malheureusement nous rattraperons les attardés lors de notre deuxième tour. Dur de nager entre des brasseurs… Je sors, à priori 10 ou 12, selon les pointages de ma blonde (en fait 6e). J’ai l’impression d’avoir bien nagé. Content, les 1ers ne sont pas à des années lumières même si Nath met une pile à tout le monde. Quel talent !



Le vtt (32km environ) débute par la traversée de la pinède et ensuite de la route pour prendre de l’altitude. Comme d’hab, je me fais manger par qlq individus. Pas grave, la 1ere bosse est longue et par endroit très raide. Le terrain est archi sec, à croire qu’il n’a pas plu cet hiver. L’adhérence est franchement limite par endroit. Le sable est présent dans les chemins. Vigilance, vigilance.



Au fur et à mesure de la bosse, je trouve mon rythme et mange les furieux partis trop vite. Descente bitumée puis descente mi-bitume mi gravier pour attaquer la partie la plus intéressante sur la presqu’île. Les chemins se partagent alors entre le parcours long et court. Tous les vététistes proches de moi bifurquent sur le court, je me retrouve tout seul, personne devant, personne derrière.



Pas grave, je finis par voir qlq zigues devant et m’accroche pour revenir dessus. Raidars, drailles moyennement techniques, cette partie de la course me plait. Je cours lors des portages, j’essaie d’aller « vite ». Arrivé au demi tour, on enchaîne par de larges chemins de terre avec un vent de face et de côté assez perturbant. Je gère la crise avant d’entamer une deuxième boucle sur cette presqu’île non sans me tromper et « perdre » ma roue arrière. Pas la première fois que cela m’arrive.  Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ? Ensuite il faut remonter la première grosse bosse sur l’autre versant.



Cette montée sera à 50% sur du bitume avec toujours ce fameux vent de face. Mes heures de vélo de route me permettent, je pense de tenir le choc… je gère donc cette bosse aux pourcentages modérées. Sauf que last but not least, y a encore une bobosse assez raide. Ca passera tellement bien que je ne reverrais plus mes poursuivants. La suite sera plus facile avec cependant qlq relances bien fatigantes et surtout une descente technique où j’aurais la bonne idée de m’étaler. Mis à part cette erreur, j’effectuerai une descente « propre » et rapide.



Transition moyenne où mes semelles de chaussures de course à pied ont la bonne idée de se mettre en chiffon. La droite et la gauche se rebellent. Tant pis, je pars avec des chiffons ! Je ne connais absolument pas le parcours. Le début est assez infernal, sable, sable, sable, je me dis ça va être long. Bingo, une dune à gravir et à redescendre pour traverser un cours d’eau. 1,50 au plus profond. Je pense à Nath qui mesure 1,10 il a dû nager ! Après, heureusement on aborde une partie plane et « solide ». Je commence à rattraper des gars (du long ou du court ?). Je suis dans le pâté question course. J’ai alors la bonne idée d’avaler un insecte qui me pique dans la gorge. Sachant que j’ai une fâcheuse tendance à enfler, je me mets les doigts dans la bouche pour vomir. Amis poètes bonjour ! Rien ne sort mais je me dis que mon suc gastrique a dû sérieusement attaquer la bête. Bon je continue et reprend mon rythme…



Embranchement parcours long et court, enfin on va pouvoir se compter. Je croise un gars (pas Nico qui est forcément devant), deux, trois puis plus personne ou presque avant le demi-tour. Je suis tellement concentré sur mes appuis que je ne compte pas et en fait je m’en fous, je gère mon allure et ma direction. C’est un vrai  chemin de douaniers. Arrivé à proximité du demi tour, je croise Nath qui me balance « t’es déjà là toi ! ». Ben ché pas, faut croire. Le retour sera plaisant pendant qlq km, du trail technique puis retour sur la plage… de galets, vent de face ! Pas terrible le truc, j’en profite pour doubler 2 italiens et me rapprocher du Fruch au classement. Il est loin du coup personne devant, personne derrière,  j’ai déjà la tête à la semaine suivante.



J’arrive en 3h19 à 2 min de Nath. Du jamais vu, l’année dernière il me mettait 20’ ! A part ça, je n’ai jamais été dans le dur. Une course que je n’ai pas subi mais apprécié. Le top quoi. Avec un classement qui a peu bougé, 6e en natation, 13e temps en vélo, 6e temps en cap et 6e à l’arrivée. Steeve fera aussi une bonne course ainsi que Michaël, mon pote d’entraînement vélo qui se met avec bonheur au triathlon.



Il y aura 2 podiums masculin, un scratch (premier Nico Lebrun) et un vétéran (premier Nico Lebrun) avec moi en 3e (et 1er V2).  Nuls les podiums ! Nath 3e senior ne sera pas félicité…



Seul (gros) bémol, une douleur qui réapparaît au tendon d’Achille après la course. Là j’ai peur.

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