samedi 10 novembre 2012

Retour sur terre

Difficile de revenir à la réalité après un tel voyage. Dudu en a profité 15 jours et moi 3 semaines! J'ai tenté de partager ce séjour en postant des commentaires et photos sur FB. Un moyen de communiquer avec la famille et les amis restés dans l'hexagone. 

Un grand merci à mes parents qui m'ont toujours soutenu,
à ma femme et mes enfants qui supportent mes délires. 
à mes collègues de boulot, 
à mon employeur, la Mairie de La Londe qui participera à cette aventure, 
à mon club Hyères Triathlon.

Que du bonheur

Place à la récupération et aux soins. Check up complet en perspective.

See you en 2013 pour de nouvelles aventures





lundi 5 novembre 2012

Maui - Lane's

Quoi t'es à Maui et tu ne vas même pas naviguer ? Mais t'es barré mon "pov"! C'est le genre de réflexion que tous mes potes de kite pourraient avoir dans ce genre de situation. Je n'ai pas de matos et je suis à la Mecque des sports de glisse. 

Prendre un vélo pour aller à Hawaï, c'est pas banal voire incongru pour les kiteurs et autres planchistes mais assez "commun" pour les triathlètes. L'archipel hawaïen est aussi l'épicentre mondial du triathlon. Que ce soit sur l'île voisine, Big Island où se déroule tous les ans l'Ironman d’Hawaï (3,8km de natation, 180 km de vélo et 42,195 de course à pied) ou ici à Maui (Championnats du monde d'Xterra), on peut aussi se défouler sur la terre ferme. 

Mais ne pas aller à l'eau à Maui , c'est "péché". On va à l'eau ou on passe à côté de qlq chose : du vent, des vagues et de l'eau chaude! Et franchement ça me démange. Fini le triathlon cette année, passons à la glisse avec le kite et le SUP. Olivier Marceau, méga top triathlète a même terminé son championnat du Monde (10e, excusez du peu) avant de filer kiter dans la foulée... Passion quand tu nous tiens. 

Location de matos, encore une aventure à deux balles. Pour louer une aile de kite, il faut justifier d'un niveau de pratique grâce à un passeport blablabla. Seulement moi pas de passeport, moi autodidacte! Comment faire ? Et là je dis merci FB. Grâce à qlq photos de kite, j'ai pu louer une belle aile North toute neuve avec une planche directionnelle idéale pour aller tâter de la vague. 

La location dure 24h (chrono) pour 100 USD. Ça fait cher la minute alors pas de temps à perdre et direction Kite beach. Comme son nom l'indique, l'endroit est idéal pour la pratique du kite et les planchistes n'ont pas le droit d'y naviguer. Chacun sa plage! Kite beach, c'est la version hawaïenne de Tarifa (Espagne), 200 ailes sur le plan d'eau. Pas vraiment le genre d'endroit que j’apprécie mais les vagues au large sont velues et pour une reprise ça suffira amplement.

Je finirais ma session à la nage, une vieille habitude que j'avais à mes débuts. J'aime la natation... Le vent est sympa mais un peu faiblard. Les alizés semblent souffler mais ça ne pousse pas comme chez nous, bizarre. L'eau est chaude, les vagues sont belles et pas dangereuses, les kiteurs naviguent tous au même endroit et je me régale au large dans les vagues avec la vue sur le volcan de l'ile. J'aurais le temps d'en profiter encore plus en nage indienne...Ma femme n'est pas surprise de me voir rentrer (à pied) après tout le monde... elle a(vait) l'habitude!

Ma deuxième et dernière session se fera le lendemain sur le spot de Lane's. Le spot de kite le plus connu au monde, the place to be. Mais on ne rigole pas à Lane's! Enfin presque. Le spot est situé sur le north shore de l'île comme Hookipa, la plage voisine. Mais contrairement à ce dernier, la mise à l'eau n'est pas évidente : petite plage, rocks à la mise à l'eau qui empêchent de partir pieds nus, vent instable...

Une aile bleue au milieu des sets, le top
 Mais on y va, en chaussures de course à pied (!) pour une session d'enfer. Vent de 15-20 nœuds side-shore, vagues dans les séries de plus de 2,5m, les conditions sont là. Je ferais bien attention à mon matériel de loc. Pas envie de rentrer avec une aile en morceau. Malgré ces conditions supposées idéales, j'ai du mal à surfer "frontside". Il faut une sacré technique pour garder sa vitesse et je n'y arrive pas vraiment. Pas grave, je m'amuse et sers aussi les fesses quand je repars au large. Les séries sont imposantes et changer d'amure avec des chaussures, c'est pas rapide rapide.

Fin de session, faut rentrer, je cherche ma femme sur la plage pour qu'elle m'aide à poser mon aile. Pas de chance, Madame dort. Heureusement, une personne m'aidera à terminer sans casse. Pas facile de controler son aile et sa planche sans mettre ses pieds dans un trou d'eau. 

Lane's : une petite plage...
 J'ai réalisé un vieux rêve, naviguer à Lane's après avoir planché à Hookipa il y a qlq années. La boucle est presque bouclée, il ne me manque plus qu'une petite session de SUP à Hookipa. L'année prochaine...



dimanche 4 novembre 2012

Cross triathlon - Lanai

Une semaine après les championnats du monde, je décide sur un coup de tête de m'inscrire à un "petit" triathlon sur l'île de Lanai. Nous sommes toujours à Maui (ma femme et moi) et devons prendre le ferry pour rejoindre cette petite île très peu touristique.

Avant toute chose, il faut que je cale le trajet en bateau, que je contacte l’organisateur pour savoir si j peux venir... Pas simple, le ferry est plein, snif. Re tel à l'organisateur qui me trouve une place (mais pas 2). Au final nous trouvons le moyen de traverser avec un rdv à 5h30 du matin. Dur.


La traversée est sympa, le Pacifique est relativement pacifique. Même si les dauphins et les requins ne dédaignent pas se montrer, contempler le levée de soleil sur Maui et Lanai suffit largement à notre bonheur. Le bateau est plein de triathlètes avec une pincée de joueurs de golf. Le bateau est tellement full qu'une partie des vélos part sur un autre ferry.


L'arrivée s'effectue dans un petit port à proximité de la plage de départ. On ne peut pas se perdre, y a qu'à suivre les athlètes. Lanai est une île tout en hauteur, Qlq plages immenses jalonnent son pourtour. Le tourisme n'y est pas très développé. Il n'y a qu'une poignée de grands hôtels dont un sur notre lieu de départ. Le golf étant la principale attraction touristique. L'unique village se situe au milieu de l'île à plus de 800m d'altitude à qlq 14 km de notre triathlon. 

Let's go dancing. Retrait du dossard, placement dans le parc, y a plus de place dans la zone de transition pour bibi. Pas grave, mon vélo ira brouter de l'herbe en m'attendant. C'est l'heure du briefing, extra. L'organisateur explique le topo, nous propose de saluer notre voisin et de discuter pendant 2 minutes avec lui. Franchement c'est rigolo et vraiment convivial, à l'image de ce triathlon. C'est pas fini pour autant, il s'agit de se déplacer vers la zone de départ "on the beach" à 200m environ. Ça va commencer, chouette. Ben pas tout de suite en fait. Il s'agit de prier un peu mes frères. On fait un grand cercle en se tenant par la main et.... ben ché pas, on fait quoi.

Amen
Deux triathlètes pros sont parmi nous, Conrad Stoltz et une américaine spécialiste de l'ironman (9h et des brouettes). Ché plus son nom. Nous sommes au total une 60e. La natation de 750m démarre dans une eau translucide, on est supposé voir des dauphins. Pas vu, je vais trop vite! Je sors 7 de l'eau, champion du monde... et enchaîne rapido sur le vtt pour environ 20 km à la 5e place je crois. Parcours sans intérêt sur le bitume pendant la montée et sur la red dirt pendant le plat et la descente. Je double la "pro" américaine et voit au loin Conrad qui se balade. Un triathlète me rattape et on se tire la bourre pendant 10 km pour arriver ensemble au parc.

Je suis devant Conrad, je suis devant Conrad...
 Bien entendu, hum hum, je sors du parc devant lui... et commence à courir comme un escargot. Mon allure de prédilection. Je suis en 3e position. Avant de me faire tordre par mon collègue de souffrance vélo. Le parcours à pied de 5km monte lui aussi d'entrée avant de proposer une suite de up and down sur le parcours de golf. Parcours où l'on croisera qlq milliardaires japonais tapant la baballe. Sympa le truc. Je finirais 4e derrière Stoltz (1er...) et remercié en tant que 3e amateur. 

Ce triathlon se veut "caritatif" et sert à financer les activités sportives de l'île. Du club de tennis aux maillots de l'équipe de basket en passant par les déplacements de l'équipe de foot, on participe à tout! C'est cher mais c'est pour une bonne cause. Au final, j'aurais la chance de recevoir pas mal de cadeaux en retour, un massage de 50 min, un bon d'achat dans un magasin de vélo et la location d'un Hummer pour la journée. Ca tombe bien, on voulait visiter l'île!




Ouais mais rien n'est simple en ce bas monde. Faut aller le chercher le Hummer et je ne connais pas vraiment l'île. Pas de carte, pas de GPS, nada. je contacte le loueur qui me donne son adresse au village... à 14 bornes. Il faut faire vite, nous reprenons le bateau à 18h et l'après-midi est déjà entamé. Chercher voiture, se balader, redonner voiture, redescendre à l’embarcadère. J'ai mal aux cheveux tout d'un coup. 


En avant pour une balade vtt, je laisse Dudu sur la plage. Elle a l'habitude et enfourche mon fidèle destrier. Dans le genre aventurier, je me pose là mais grimper 800m de déniv en vtt après un bon petit triathlon, peux pas! J'arrête le délire au bout de 2 km et qlq centaines de virages! Hitch hiking sinon je meurs, en plus j'ai pas pris d'eau. Je vais attendre qlq longues minutes avant qu'un travailleur ne veuille bien me monter dans sa camionnette. Un exilé, comme moi de Maui!

je vous passe les détails pour trouver mon loueur et enchaîne sur cette sacré balade en Hummer. Je suis pas vraiment 4x4, ma femme non plus mais on s'est régalé comme deux gamins à traverser l'île sur des chemins de terre. Découverte du jardin des Dieux, balade sur la plage du bout du monde... Seuls ou presque dans ce décor paradisiaque. 

Garden of gods
La journée touche à sa fin, faut rendre le joujou. Le loueur super sympa accepte de nous redescendre à l’embarcadère par les pistes. Encore un peu de "fun".

Nous finirons la journée par un snorkeling et une petite bière avec l'organisateur sur la plage au sunset. P..... la vie dure. 

Sunset à Hulopoe
C'en est (vraiment) terminé des courses pour l'année 2012. On range les outils et on répare la machine qui en a bien besoin. 

Pourvu que l'année sportive 2013 soit aussi belle que l'année 2012.