jeudi 5 septembre 2013

Cross triathlon - Presqu'île de Giens

Une épreuve extra que je me fais un plaisir de rater chaque année sur blessures, fatigue... Une seule participation individuelle en 10 ans, qui dit mieux ?.Et pourtant, c'est pas l'envie qui manque de se défoncer sur ce parcours "court" et exigeant. Quel dommage de voir passer les copains dans ce magnifique parc de l’Hôpital René Sabran situé à 15 min de chez moi.

Nous sommes inscrits sur le relais avec Steve. Le gaillard, qualifié pour Hawaï fin octobre est pleine bourre. Il fera donc le vélo et la course à pied. Je me contenterai de la natation.

Mais, comme il y a toujours un "mais", Steve ne se sent pas de recourir (il a fait le tri "loisir" le matin) et préfère passer le témoin à un troisième larron.

Troisième larron qui souhaitait s'inscrire pour faire la course en entier mais qui s'est fait boulé. Inscriptions closes depuis plusieurs jours... Victime de son succès, cette épreuve a refusé une 40e d'athlètes!

Bref, Tranbert, mon pote de voyage depuis une bonne 20e d'années sera le dernier de l'équipe à se faire mal à la tronche.

130 partants sur la magnifique plage de l'Hopital, (spot de surf "réputé") pour un petit parcours de 600-700m de natation suivie de 16 km de vtt et de 6 km de cap.

J'ai l'honneur de commencer. Plus qu'un honneur : un enfer! Les méduses, absentes de tout l'été ont fait une apparition. Elles sont là, juste devant! J'ai la bonne idée de m'échauffer un peu dans la Grande Bleue et d'en embrasser une sur la bouche (la mienne) et le nez (toujours le mien) Purée de ta mère ça pique. Dans mon malheur, je ne peux pas dire que ce fut trop douloureux. Elle devait être fatiguée...

Attention départ imminent avec François Carloni juste à côté de moi. Ça tombe bien, on nage à peu près à la même allure, il fait 2 tours quand j'en fais 1!. Ça part vite, je suis emporté par le courant... jusqu'à la première bouée et après, ben c'est après quoi... Je sors dans les 24 d'après les témoins familiaux.

Je cours, enfin je donne l'illusion de courir jusqu'au parc pour passer le témoin à Duracel-Steve qui part comme une balle. Au premier tour, Steve passe 8e au général (avec 2 individuels devant) et continue sur sa lancée. Bon il va relâcher un peu la pression après son départ ultra rapide mais maintiendra grosso modo sa position. Bref, super vélo sur un parcours difficile avec des montées-relances incessantes.

Tranbert enchainera par la course à pied. C'est un bon coureur qui rattrape toujours beaucoup de monde à pied. Faut dire qu'il aime bien l'eau et qu'il y reste en général longtemps... Il aime aussi prendre soin de son corps aux transitions :  essuyage du corps, enfilage de tenues sèches, chaussettes... manucure, coiffage. 1/4h à chaque transition...

Bon là, il est prêt, pas de natation et pas de transition à l'horizon. Je lui ai mis la "pression"... (il déteste la pression!) et attend Steevy. Top c'est parti, il enquille fort. 3 tours avec de la montée et de la descente. Il tiendra bien le choc sur son relais et nous permettra de finir dans les 6. A l'arrivée, je lui dis "à gauche..." oups il rentre dans le parc avant de se ressaisir et de franchir la ligne à toute allure. Belle course assurément.

Au rayon éclopés, notre relais était composé d'un nageur avec un tendon d'Achille en convalescence, un rouleur avec un nerf coincé au niveau de la hanche et un coureur avec une épine d'oursin dans le pied qui a nécessité une intervention médicale et 10 jours d'antibiotiques! Mort de rire...

Vivement l'année prochaine que l'on se tire la bourre en individuel!

François Carloni mettra une fessée à tout le monde, même aux cracks du vtt qui passent à fond sur la plaque! Il sortira de l'eau assez loin du premier relayeur mais rattrapera progressivement son retard au fil des tours vtt. Il manquera de peu de finir premier (devant un relais) mais mettra 10' au deuxième individuel. Bravo l'artiste.



mardi 3 septembre 2013

La Sardaigne 2

Traverser la Sardaigne, c'est relativement facile. Imaginer la Corse, ben c'est pas du tout pareil! Ici, il y a des voies rapides, je n'ose pas dire autoroute, qui permettent de tracer sans rencontrer un virage toutes les 2 secondes.

En 2h, l'affaire est presque pliée. Comme je déteste la simplicité..., la dernière 1/2h sera à l'imagine de l'île de beauté : un enfer. Mais derrière l'enfer de la route se cache toujours un endroit magique à découvrir. Et notre destination finale n'y dérogera pas. Piscinas sera notre (belle) prison pour une semaine!
Ah magnifique Piscinas...
Lors de nos congés familiaux (avec nos amis), j'ai pris l'habitude de jouer les GO. Je me charge de trouver les points de chute, d'organiser le voyage, de checker les spots... Bref de tracer la route. Avec une constante : être au soleil, au bord de l'océan ou de la mer, fuir la foule et trouver le paradis terrestre! Pas simple en Europe et en plein été d'où les endroits paumés accrochés à nos trophées de baroudeurs amateurs. 

Cette fois-ci, nous atterrissons dans le désert sarde composé de dunes géantes en bord de mer. Le camping est "roots" comme à chaque fois que l'on se trouve au milieu de nul part. C'est sauvage, la route est une piste, le soleil est omniprésent et... la plage est immense. What else ? Bon la plage n'est pas aussi jolie qu'à Cala Ginepro mais l'environnement dunaire majestueux avec les falaises au loin ne gachent rien. 


Piscinas se situe paradoxalement (c'est un désert...) dans la région de la Costa Verde. Et la côte, hormis ce petit désert, est verdoyante. Il ne pleut quasi jamais mais la végétation est en forme olympique! C'est vert de chez vert avec de l'eau qui circule dans le sol à défaut de tomber du ciel... 

La région est "montagneuse" et doit receler un nombre incroyable de sentiers vtt. Je check sur les collines environnantes le sentier qui pourrait faire l'affaire. Sans pour autant passer à l'action : repos forcé! Seule la natation viendra me tirer de ma torpeur estivale. Une jolie raie viendra même participer à l'une de mes séances aquatiques.

Pour égailler ces sorties "plage", nous visiterons qlq sites du Sud de la Sardaigne. L'ex plus grande mine d'Italie de Carbonia (qui veut dire charbon...) sera notre première halte culturo-industrielle. Et quelle visite  (!) avec guide en français à l'appui. Il nous expliquera en détails la vie des mineurs (70 000 au max) qui ont travaillé et façonné la ville autour de ce pôle industriel. Un grand moment avec notamment une descente dans un puit (soit dit en passant on y est bien, il ne fait pas trop chaud!)

Un petit saut sur l'île de San Antioco, histoire de manger une pizza; une petite route panoramique au Sud du Sud (Costa del Sud) avec un arrêt à la plage magnifique de Turredda (une tuerie hors saison...) et une visite d'un site nuragique combleront notre appétit de découvertes!

Mais je ne vais pas terminer cet article sans éclairer vos lanternes (bien ternes au demeurant) sur ce site "nuragique". Site classé au patrimoine mondial de l'Unesco à Su Nuraxi. Il s'agit de tours (nuraghes) de 20m de haut en pierres (énormes) servant de maisons aux rois et autres princes locaux à partir du XVIIIe siècle avant notre ère. On visite cela comme on visite les pyramides : "mais y z ont fait comment pour monter ces cailloux là haut ?". Comment ont-il orienté pile aux 4 points cardinaux l'entrée des 4 tours, hein comment ?, "y-z-avaient un compas" ?  

Tour nuraghe
Je vous laisse méditer et attend avec impatience la réponse à la question sus-décrite.

Après cette courte semaine où nos potes nous ont abandonné, il est temps de songer à rentrer à la casa. 2h30 de route seront nécessaires pour atteindre Porto Torres. Comme à l'aller, nous choisissons une pause repas à base de... pizzas dans la ville d'Oristano. Le restau est déjà choisi : Angolo del Gusto, les gens sont gentils et les pizzas sont miam slurp au top (et pas chères...). On choisit la formule à emporter . Je paie, je pars. Les Calzones sont trop bonnes, on se régale sur le bord de l'autoroute avant de finir par une petite plage à proximité de Porto Torres. 

En cet après-midi de départ, l'air est ultra chaud, l'eau à 57°..., le vent de Sud est bouillant, le ciel est gris au loin. Il est temps de se barrer avant la chavane. "Mais t'as mis où mon porte-feuille...? demande la mama. Oups, je l'ai oublié dans la pizzeria, à 200 bornes. Que faire ? Ma femme stresse un max, CB, argent, papiers d'identité, tout est dedans! Coup de bol, un ticket du restau trainait dans le camion, je téléphone illico et tombe sur le boss. 
 
Y fait chaud

Il ne parle pas un mot d'anglais (ni de français). Je ne parle pas un mot d'italien. La conversation s'annonce serrée. Il me donne le nom de ma femme, ouf, il a le porte-feuille. Je ne sais que répondre. Il me demande s'il apporte le porte-feuille à la police. Surtout pas malheureux. Et la coke tu l'as mets où (lol). Je baragouine en anglo-français (le français est proche de l'italien, chers lecteurs, pas l'anglais!). On ne se comprend pas. 

Les secondes me paraissent interminables au téléphone. J'ouvre le guide du Routard à la page "Langue" et me décide à lui dire "domani, je téléphono...". Ca a le mérite d'être clair et il comprend. Yes.

Mais demain c'est trop tard pour ma femme qui stresse toujours. Tension qui électrise le départ. Moi, je suis en confiance. Le mec a l'air honnête : il est sportif.... Je me décide quand même à contacter (en urgence) une copine italienne pour qu'elle téléphone au restaurateur en lui demandant s'il peut renvoyer la chose. Il le fera et nous recevrons le porte-feuille avec la CB, le liquide... en une petite semaine. Pas de perte, pas d'opposition. I trust in u guys!

Le restaurateur a gagné ma considération éternelle, un avis favorable dans Trip Advisor, le Routard...(j'avais prévu de le faire avant cette mésaventure, même pris une photo pour me rappeler l'adresse) , un cadeau et une farouche envie de le revoir pour le remercier de vive voix!

Question météo, on a bien fait de se barrer, nos copains seront inondés dans la nuit avec au passage un ordinateur portable sous l'eau. Notre arrivée à Marseille se fera sous une petite pluie qui disparaitra bien vite sous l'effet d'un mistralou. 

Welcome back home




lundi 2 septembre 2013

La Sardaigne 1

Après l'Italie continentale, nous poursuivons nos vacances côté sarde. L'année dernière la Corse avait eu nos faveurs, cet été c'est la Sardaigne.


Une traversée difficile....
 La traversée depuis la grande banlieue de Rome se passe en plein jour avec les degrés Celsius qui vont bien. Arrivée à Olbia et en route pour Cala Ginepro, petit paradis terrestre que nous avons découvert l'année dernière lors du Xterra de Sardaigne.


Cala Ginepro
Fin mai, Cala Ginepro était un paradis, fin juillet serait-ce la même chose ? Et ben oui! camping nickel, calme, people sympas, no stress et la plage paradisiaque à nos pieds.

Notre camp Jobi Joba
On va passer une semaine "plage" avec une belle petite session paddle au milieu (vagues d'un petit mètre glassy) dans une eau incroyablement chaude. D'ailleurs je n'ai jamais surfé dans une eau aussi chaude même sous les tropiques.

                                                 What else ?

Bon faut dire qu'il fait bien 38-40 degré au soleil. Mais la chaleur est bizarrement tenable... à l'ombre. Forêt de parasols obligatoire à la plage.

Je suis au chômage triathlétique par la force des choses mais un petit tour de vtt avec madame ça ne se refuse pas (enfin c'est moi qui ai proposé...). Alors après avoir fait qlq tours de reco pour me remettre en tête le parcours Xterra et trouver les bons petits passages, nous partons qlq heures dans la pampa. Trop sympa le truc.


En haut de la grosse "bosse"


La semaine est finie, il faut plier bagage pour une autre destination sarde. Nous étions côté Est Nord-Est, nous descendons dans le "désert" sarde et la costa verde au Sud-Ouest de l'île. 

Suite au prochain épisode : Sardaigne 2!