jeudi 24 décembre 2015

Leçon de pilotage

Oh yeah, une petite leçon de pilotage initiée par le cousin. "Mais trop de la chance, t'es allé où pour conduire... quelle voiture, combien de chevaux, quel circuit, t'es monté au combien, t'as pris des "G" dans les virages ....? " 

Ça envoie du bois

Bande de blaireaux pleins de testo, j'ai pris une leçon de pilotage en vtt ! Ah ah ah qué bande de fadas. A la baguette Jean Claude Stephan, un spécialiste de la chose (accessoirement multiple champion du Monde Master XC), une sommité... il a même écrit un bouquin : rouler plus vite (pour les spécialistes du XC) et Valentin Clément un as de la descente !

Et quand je dis un as de la descente, le jeune fait juste partie des meilleurs descendeurs français. What else ?

On commence la sortie dans un lieu improbable pour moi : Thonnance-Les-Joinville ! Un endroit bien connu des vététistes de la région pour ses superbes parcours techniques et de descentes, oui oui de descentes !

Jean-Paul me prête un vtt Lapierre muni d'un cerveau (!) capable de régler la dureté de la fourche et de la suspension en fonction des contraintes du terrain. 

La sortie commence en fanfare, Une montée d'1 km sur de la route. Cousin Arthur embraye fort, j'adore, moi le gros diesel des familles. 160 bpm d'entrée, ah j'aime pas !

Heureusement, la suite sera plus ludique et Jean-Paul saura réguler l'allure. Valentin s'est déchiré sur la route la veille. Ça tombe bien pour moi qui ait prévu une semaine light consécutive à de grosses charges d’entraînements. 

On va passer en revue pas mal de singles avec des "trous d'obus" à franchir. J'ai l'impression de rouler sur Mars. Il y a des feuilles partout, des branches, de la boue... l'antithèse de mes routes d'entrainement. Et vu mon niveau technique... 

Jean-Paul et Valentin grimpent des trucs que "même pas en rêve" j'arrive à franchir. Ils sont techniques, véloces et puissants à la fois. Valentin se ballade dès que la pente devient négative. Juste énorme. En 20m, il peut vous en coller le double!

Rouler avec des gars comme ça chaque semaine et c'est un gage de progression assuré. 

JP nous annonce un passage "difficile" que l'on n'est pas obligé de faire. "Mais il plaisante le JP, on est est pas des p...., des gais oui mais pas des peureux!" . Les 2 avions envoient du bois et disparaissent dans la descente. 

Mais il sont où les phénomènes ? En bas du mur ! 3m plus bas, Valentin est passé, JP est passé mais y a laissé sa selle. Nous sommes en haut. "Ouais ben nous on a Cape Epic dans 80 jours, désolé les gars, on ne peut pas prendre de risques". Imaginez un mur de 2.5m quasi vertical et vous aurez une idée du passage. Valentin repasse une fois pour nous montrer. En gros, il arrive relativement calmement, bascule dans le vide et tire sur l'arrière du vélo pour être quasi à la verticale et épouser le relief... Glurps. Ça a l'air facile !

Nous finirons cette belle balade par une descente assez pentue sur laquelle je me sens un peu plus à l'aise. Le cousin reste derrière pour une fois !

Et voilà, une sortie dans la petite Suisse locale. Super terrain de jeu. La météo était avec nous. Il faisait presque bon. Le top.


Y a pas une bosse là ?

Merci à JP et Valentin pour la démo.

Et avanti la musica pour le cousin Arthur et moi-même. Nous allons reprendre l'entrainement la semaine prochaine sur des terrains qui se rapprochent beaucoup plus de notre objectif africain ! Du terrain sec, cassant et de la grosse bosse bien grasse ! L'Epic Mauresque, c'est la semaine prochaine avec au menu 5 jours de vtt, avec grosso modo 300 bornes et 9000 de déniv. Miam. 




dimanche 20 septembre 2015

Epic team organise

- C'est parti pour une nouvelle saison !
- Mais dis donc là, on n'a pas fini 2015 et déjà tu t'emballes pour 2016 !
- Ouais man, on s'emballe pour 2016 parce qu'en 2016 ça va fumer et sentir le caoutchouc brulés sous les  pneus.
J'aime bien ces petits dialogues personnels... Je communique avec mon moi. 

2015 est fini, l'été m'a été fatal (bazooka!). Début août, la TransMaurienne Vanoise a été un pur moment de sport avec le cousin. Mais à la fin de l'épreuve, même si on en redemandait, il fallait mettre sur pause et décompresser. Sauf que la décompression a été de courte durée puisque j'avais une dernière épreuve (importante) fin août. Et pour maintenir l'état de forme acquis en début de mois, il a  fallu cravacher pour ne rien perdre. 

Heureusement, j'ai bien fini mais entamé mon capital beauté ou fraicheur (au choix), c'est le magazine Biba qui me l'a dit ! Résultat : plus de jus dans la batterie et 15 jours d'arrêt minimum.

Dommage au vue des épreuves de ce mois de septembre et d'octobre en triathlon comme en vtt. Mais on ne peut pas tout faire...

Le cousin et moi-même n'avons pas perdu de temps pour autant. Nous avons crée notre association "EPIC TEAM" afin de récolter des fonds pour notre délire sportif en Afrique du Sud auprès des entreprises et autres "institutionnels" mais aussi organiser des manifestations sportives conviviales, trouver du bon matos... Pas vraiment les choses les plus aisée à faire mais "on n'a rien sans rien"! 

Au delà de cet aspect "mercantile", le but du jeu est quand même de rigoler un peu en partageant notre passion et toutes les facettes de notre préparation "professionnelle"... ou plutôt de faire une petite teuf en discutant autour d'un Pastis par temps bleu d'un Picon-bière...

Le premier à se lancer dans l'organisation d'une randonnée VTT-repas au top et tombola géante fut le cousin Arthur. Réussite totale tant dans l'organisation que de la satisfaction des présents. 90 personnes (au moins) ont répondu à l'appel de la Bike Ride du 55. Carton plein au point que l'animal va devoir re-proposer sa rando l'année prochaine !


The flyer



The riders


Même la presse locale s'est emparée du phénomène

 Mais il n'est pas dit que le Sud ne fasse pas aussi bien que le Nord. C'est  pourquoi nous allons organisé une belle journée de délires sportifs, festifs et gastronomiques à La Londe Les Maures, Var ! La Mairie me prête la base nautique de l'Argentière. Merci M. le Maire et merci à mon chef pour son appui.

Plage de l'Argentière, on va pas être bien là ?

Vue de haut c'est pas mal non plus

On ajoute là dessus, une petite balade pédestre front de mer-colline pour certains et une petite rando VTT pour d'autres et on est au top. Ravito commun dans le domaine de La Sanglière qui nous ouvre ses portes pour l'occasion. Merci M. de Victor

Un vrai ravitaillement à base de rillettes -pâtés -vins... dans le domaine...
....de la Sanglière
La matinée sera conclue par un petit apéro avant de reprendre des forces autour d'un bon repas pour les activités de l'après-midi : sieste-pétanque et pour les feignants : ultimate (vous verrez !), stand-up paddle, slackline (vous verrez !), catamaran... 

Mais tout cela ne saurait être parfait sans un peu de musique. Et là, la totale avec le groupe de musique en live : LA FUNKY FAMILY. Préparez vos boots de dance, oh yeah, ça va funké (si, si "funké"!)

N'oublions pas la maxi tombola avec des lots bien sympas dont je vous reparlerais ultérieurement (billets d'avion au Seychelles, voiture, we à la montagne et j'en passe).

Dudu's flyer

Ready to go ? Hope so. Réservez votre journée du dimanche 25 octobre 2015.




vendredi 4 septembre 2015

Xterra England - Août 2015


Après une reco au sec le vendredi, on se retrouve le jour J, limite dans un bourbier. Il a plu toute la journée de samedi. A London, on a pris "seulement" qlq gouttes en fin d'après-midi mais des seaux la nuit ! Les Britons sont de sortie avec notamment Sir Mc Allister venu incognito (photo ci dessous)

150 000 devant les yeux, ça pique!

Je vais tester mon VTT sur les singles les plus proches. Là, on n'est plus sur la même planète ça glisse un max dans les portions avoisinantes. Le pneu arrière part en sucette de longue. Ai-je mis les bonnes chaussettes ? Sur que non mais je n'ai pas le choix.

Départ à 12h pour les "pros", je mets pro entre guillemets puisque sur la 40e de partants, il doit y en avoir une poignée qui en vivent. Les autres sont soit des fils et filles à papa, soit des nomades comme les surfeurs des années 70... Dur de vivre de sa passion. Le XTerra, c'est pas le foot!

Départ à 12h05 pour les jeunes jusqu'à 44 ans. Et départ des moins jeunes voire des vieux à 12h10 pour la dernière vague (chut, je suis dedans).

Rigolade : Le race director vient de donner le départ le plus pourri que l'on puisse imaginer

Je n'aime pas trop ça les départs décalés mais y a pas, c'est quand même plus relax. Je pars devant et ne suis gêné par personne. Le vieux nage généralement moins vite!

La température de l'eau est fraîche 18°C mais j'ai remarqué que je nage "mieux" ou je me sens mieux dans une eau qui saisit un peu au départ. En général, j'ai même tendance à grelotter en attendant les ordres du starter.

Bref, la température est parfaite, c'est le championnat d'Europe, faut envoyer du bois! 4 ou 5 bouées à contourner dans une jolie mare assez large et longue pour faire un seul tour. J'aurais quand même le temps de voir une jolie demeure pendant ma balade aquatique. Je me force quand même à garder le tempo sur ces 1500m...


J'ai retiré mes lunettes, si si
Il reste quand même pas mal de VTT dans le parc. Comme on s'est installé dans n'importe quel ordre, difficile de voir qui est quoi, où, comment...

Toujours est-il que je ne mets pas 2h à me changer ni partir rouler. J'ai qlq craintes pour cette 2ème épreuve. Il n'y a que du single pendant 2 km. Ça va bouchonner. Ben ça bouchonne mais pas tant que ça. Alors je roule à mon allure pour enquiller sur ces 27 bornes. Le début tourne pas mal et glisse. Prudence. 

Ça descend!
J' ai l'impression de doubler du monde. Il n'y a qu'un français qui me passe (parti 5' devant en nat...) sinon le niveau ne me semble pas énorme. Je roule seul quasi tout le temps. Et quand je vois qlq'un je le double, que dis-je le l'atomise! Mais suis-je dans l'allure ? Difficile à dire. Les costauds sont devant.

Passage de gués

1er tour in the pocket. Les portions techniques très nombreuses me permettent de "souffler" avant d'enquiller les petites difficultés (montées, traversées de champs...). Le deuxième tour sera plus sec et plus rapide après le passage de nombreux triathlètes in the mud. Je rattrape qlq filles "pros" partis 10', le sketch! Mais sur la fin, j'ai le bonheur de casser un rayon qui se prend dans mon dérailleur. Je finis en courant à côté de mon vélo. Fuck. 

La difficulté technique du jour
Faut tenir pour la dernière ligne "droite" d'environ 8 km. Le parcours est sympa dans l'herbe, la boue, les sous-bois... Bucolique à souhait. Je pars pas trop mal et double qlq gars. Je me fais aussi doubler mais je ne suis pas largué. Pulsations à 172 sur le parcours avec un max à 178. Difficile de faire mieux. Je franchis la ligne fatigué mais pas épuisé. Course pleine, enfin. 1e AG et 1 sur le Tour.

Finish line

2ème trophée après 2012 sur le Tour européen. Pas prêt de recommencer. Il est temps de passer à d'autres challenges "encore" plus délirants. 

Chez les pros, il y a vraisemblablement eu la course la intéressante et la plus disputée de l'année. Ruben Ruzafa termine encore premier mais avec seulement une 30e de secondes sur Conrad Stolz qui n'a rien lâché pour sa dernière course Xterra et Ben Allen juste derrière! Énorme finish pour les 3 premiers.

Chez les filles, il y a aussi eu une super course avec The Scottish Rocket alias Lesley Paterson  sur la première marche du podium suivie de peu par Renata Bucher et Jacki Slack.

Merci à Mister Woo alias Cédric Lassonde sans qui ce séjour n'aurait pas eu lieu. Bravo à lui pour sa super perf au XTERRA Japon : 2ème à un poil d'Atkinson.

mercredi 2 septembre 2015

Voyage pré race Xterra England - août 2015

Messages Messenger avec Cédric :
- "Slt Cedric, t'aurais de la place pour nous accueillir dans ton appart, je voudrais bien faire le XTerra England et visiter Londres..."
- "ouais cool si tu veux, d'ailleurs je me casse au Japon faire la teuf et le XTERRA Japan..."
-"parfait, génial, super, pour les clés, on fait comment" ?
-" ben je les laisse entre le disque d'Alpha Blondie et celui de Kool and the Gang"
-"t'es sur que je vais trouver dans tes 4000 vinyles ?
-" ouais t'as raison, on va faire plus simple, je les mets entre le disque de Ganja Team Over The Rainbow et Rasta Jamaïca"
-".... ?"
- "Mes deux groupes préférés"
-"ok parfait mais si tu veux je peux les récupérer chez ton frère"

Dialogues presque imaginaires...

Nous allons donc à Londres pour une petite semaine grâce à la gentillesse de Mister Woo. Cool. J'ai beau y avoir traîner qlq fois je ne me rappelle plus de grand chose. Une piqure de rappel semble nécessaire.

Nous partons à 3 avec ma femme et ma "petite" dernière et avec notre compagnie d'avion préférée. Départ de  Marseille, arrivée à Stansted (grande grande banlieue Nord de Londres).


Y sont cons ces ados!

Le périple commence en douceur avec réveil à 4h30. L'avion décolle à 7h du matin. On arrive tranquillou pour l'enregistrement. Y a personne dans la queue. Nickel, l'avion doit être vide. Et on passe dans la zone d'embarquement ou bizarrement ça bouchonne un peu.

Et là, le drame. On nous annonce que les 25 derniers passagers ne peuvent pas embarquer! Hein, can you reapet please ? Il manque du personnel à bord et Brian in the air ne peut nous prendre... Heu... Connaissant ce genre de compagnie, si tu prends pas le bon vol, t'as aucune mais alors aucune chance de retrouver ta culotte financièrement. Parking, nuit d'hôtel, nouveau billet sur une autre compagnie, repas... Au mieux, une bonne tape dans le dos.

Je suis chaud comme la braise et propose aux passagers en attente de monter dans l'avion... En souplesse. Comme ça, on fait braire tout le monde mais Brian se bouge les fesses. Pas d'écho à ma proposition...

Mais après 3/4h d'attente, nous avons le droit de monter dans l'avion. On a eu très chaud.

J'ai loué une voiture à Stansted chez un vrai loueur de voitures. Pas un escroc qui est à dache de l'aéroport. Chat échaudé... Et c'est parti pour la City.

Enfin parti c'est vite dit. Conduire à gauche c'est pas forcément évident de suite mais avec le levier de vitesse lui aussi à gauche, ça complique la situation.

Ma main droite tient absolument à passer les vitesses et se plante dans la portière. Jalousie de main délaissée ? La gauche joue les rebelles. Me vla bien.

Direction London pour récupérer les clés de l'appartement. Le GPS de l'iPhone fonctionne parfaitement. Un bon point.

On se pose rapidos pour embrayer sur notre première journée à downtown. Le temps de se repérer et de prendre le bon train et nous voilà à Liverpool Station.

Je vous passe les détails de notre journée mais on a marché! Que du bonheur malgré un temps de chien.


La 5e avenue.... je déconne c'est un autre piège à touristes
Là il ne pleut plus, ça tombe bien on visite leTate Modern...



On marche, il pleut...
Retour à la casba après des courses de bouffe où tu laisses pas mal de dollars, oups de pounds... et dodo pour tout le monde. Cuits

Le lendemain, idem sauf que le temps est moins exécrable que la veille avec retour par le bus impérial. Joli. 


Intermède culturelle : la pierre de Rosette. Au boulot!
 
Parfois, je suis médusé devant une oeuvre... ce chat m'a mis la tête à l'envers!


Rue typique des beaux quartiers londoniens (Ilsington)
Plein centre de Londres : Regent's canal. Exceptionnel de quiétude
C'est combien le ticket d'entrée pour un petit pied à terre ?
Le vendredi, je laisse les filles visiter d'autres quartiers pendant que je file dans le Surey reconnaître les parcours du XTerra. La campagne traversée depuis Londres est vraiment magnifique. Sur place, je me retrouve au milieu de nulle part dans la verdure. Qlq coureurs sont présents mais il n'y a pas foule. 

Y a quelqu'un ououh ?
Ouf y a Brigitta Poor (2e européenne).
La reconnaissance se fera en 3 temps. Un tour de VTT, un tour de course à pied et un tour de VTT. Les parcours sont secs et relativement "faciles". On ne pète pas la moyenne horaire, ça tourne tout le temps mais la dénivellation est très faible. 
Reco sous le soleil

Ça c'est fait, retour à London où l'on se donne rdv avec les filles pour une petit balade dans mon quartier préféré de maintenant! Islington. Le canal, les rues, les maisons... Tout respire la tranquillité dans ce quartier très proche du centre (mis à part le centre lui-même).

A la tienne Etienne, The Crown, restau top à Islington
On trouve Le restau qui va bien. Excentré, animé avec de la bonne bouffe. On apprécie le charme de l'endroit.

Samedi, c'est ravioli et je suis farci! J'ai les pieds en morceaux. On décide de décoller un peu plus tardivement et d'utiliser la voiture pour se déplacer. Objectif Camden market. Il ne doit pas y avoir un Français qui rate ce coin. Ultra touristique et des "puces" pour les gogos. Mais la boutique Cyberdog vaut le déplacement à elle toute seule.

Les filles devant le fameux magasin Cyberdog
Dimanche, on se partage encore les rôles. Les fille d'un côté ont choisi de partir à Notting Hill pour le méga-gigantesque carnaval. Et moi je repars dans le Surey faire ma petite course dans les bois. La suite de suite...


De bonnes pommes pas chères... chez Harrods
La vie sauvage dans Hyde Parc






lundi 10 août 2015

Transmaurienne VTT - Lanslebourg Août 2015

5 jours dans la vallée de la haute Maurienne pour une course de vtt en montagne. Au programme, un prologue de 9 km à effectuer à fond (pour le "fun") suivi de 4 étapes copieuses de 40 à 62 km avec une déniv cumulée de plus de 8000m.

C'est notre deuxième course en commun avec le cousin Arthur. Après 170 km en deux longues étapes dans la Drôme, on attaque du lourd en montagne avec des étapes plus courtes et nettement plus pentues.

Le prologue et la première étape ont lieu à Aussois, station de ski perchée au dessus de la Maurienne. Les étapes suivantes auront lieu à Lanslebourg

Aussois, le départ (avec sponsor débile...)

Le prologue : 9 km et 250m de déniv 
A effectuer le plus rapidement possible pour accéder ensuite aux sas prioritaires. On part à 4 toutes les 1'. Ça démarre vite, on traverse fissa le village avant d'enquiller une première méchante bosse. Arthur est en forme et passe devant. Il le restera. Cette première approche de la Transmaurienne est violente, belle mais violente pour un vieux diesel comme moi. Le couz m'attend à l'arrivée et on termine dans les 130. Les dés sont jetés le cousin est en forme.

Reco du prologue parmi les fortifications d'Aussois

Etape 1 : 51km - 2000m de déniv
C'est notre baptême du feu, notre première étape de montagne. Le parcours est dessiné comme un trèfle à 3 feuilles. 3 boucles avec à chaque fois un passage dans le village. La première boucle semble simplissime sur le schéma d'altitude du "road book". Ma qué m'a dessiné cette merda ? On se prend 700m d'entrée avant de finir notre première boucle! On est légèrement surpris par la difficulté... La deuxième boucle est "typique" de la Transmau avec une longue montée bien large, pas technique et pentue enchainée par une descente de rêve dans les sapins. Longue je disais puisque l'on va grimper pendant plus de 9 km sur cette pente moyenne de plus de 8%. La dernière boucle sera la cerise sur le chameau! Grosse montée pour finir. On l'a fait, Arthur monte et descend à fond, va falloir le suivre. 

Etape 2 : 62km - 1650m de déniv
Etape de transition d'après le speaker! Je vais te le mettre sur un vtt ce bourricot. C'est vrai que cela passe mieux que la veille mais quand même. Durant cette journée nous allons remonter la vallée de la Maurienne pour faire demi-tour au village d'Ecot. Sorte de paradis terrestre montagnard où le film "Belle et Sébastien" a été tourné. Pas mal de passages roulants et de la grimpette avec une incursion dans la vallée du Roubion par un passage de 2 km à 12% (1,2 km à 15%!). Une belle étape avec de très jolis singles techniques. Super, sauf pour Arthur qui casse la gaine de son frein arrière en milieu d'étape. Il finira au frein avant! Enorme quand on connait les passages empruntés. 

Etape 3 : 57km - 1900 de déniv
Etape la plus dure sur le papier, on enquille d'entrée la plus longue bosse de la semaine : 1100m de déniv, 16km de long et une pente moyenne à 7%. Au début, ça passe bien mais une fois en haut, ben on n'est pas encore en haut! On va se taper la dernière partie dans une sorte de cirque (version Réunion) à flanc de falaises pour enfin atteindre les 2465m d'altitude. La descente sera juste incroyable. Tu tombes, tu fais juste 100m de chute! Arthur, le roi de la descente s'éclate mais je prends aussi mon pied. Personne ne fait le farot mais on enquille! On surplombe le lac du Mont Cenis que l'on va contourner et remonter par l'autre versant. Encore une fois, une jolie bosse nous attend avant la bascule finale. Une montée dans l'herbe et on peut le dire, l'herbe ça rend pas bien sous les pneus de vtt. La fatigue est là et le sommet il est tout la bas! On donne (presque) tout pour avoir le droit de faire une superbe descente sur le village d'arrivée à Lanslebourg. Etape où l'on a vraiment forcé pour voir... et c'est passé.

Lac Mont Cenis, quelle étape!

Etape 4 : 42km et 2100m
Etape la plus courte mais pas la plus facile, certes non! D'après le schéma d'altitude, on a 20 km peinard (descente de la vallée) avant de se taper the bosse of the day. Sauf que chat échaudé craint l'eau froide... et on a bien fait :  20 km quasi à bloc (c'est la dernière étape!) avec de la bosse par-ci par là pour te mettre le cœur à l'envers. Limite rupture. Ravito vite expédié et boum la montée. Arthur a toujours la banane et monte devant. On va se cogner 10 km de grimpette qui seront pour le team (après réflexion) la plus hardcore. Pendant 7km, de la piste large avec du 8 à 11%. La routine quoi, puis un petit ravito et pan 3 bornes dans les Alpages avec du vent et de la bruine. Et c'est là qu'il faut un peu de mental! Quand tu vois des guss à dache dans la montagne et que toi t'es en bas avec tes petites jambes et ton petit coeur... Faut tenir. Au début de ma vision du supposé sommet (il n'y a jamais de fin en montagne), je prends un éclat. Heureusement ça ne dure pas et je vais monter ces lacets d'Alpages avec "facilité". Arthur reviendra dans la descente comme d'habitude. Je me dis (avec "fierté") que la Transmau est pliée et j'aborde la descente tranquillou. Je suis ultra prudent, il pleut et ça glisse par endroit. Je suis seul de chez seul pendant la première partie. Puis Arthuro arrive pour remettre un peu de rythme. Qlq faux plats à bloc, redescente et le bonheur d'en finir.


Congelés mais heureux

Contents d'en finir mais on en aurait bien repris une gorgée. Notre organisme s'est habitué à ces 4 heures d'effort quotidien. La routine quoi...
A l'arrivée, nous aurons le droit à une tartiflette (vraiment pas bonne) pour se réchauffer. Pas grave, on fera honneur au repas. Le temps de digérer, nettoyer et ranger la matos et on repartait au restau avec notre gentille propriétaire du studio pour une deuxième couche de tartiflette! 

Temps forts

Le prologue
passage dans des fortifications 
singles de folie
superbes passages, hardcore

1e étape
La première boucle à priori simple mais 700 de déniv avant d'attaquer les choses sérieuses, usant psychologiquement
La grosse montée, notre initiation à la montagne
la descente magnifique, magique...

2e étape
La vallée d'Ecot au bout du monde
la montée de 2 km du Ribon (au dessus de Bessans)
La descente et sortie du vallon
La piste des chasseurs

3e étape
La montée sans fin jusqu'au col de Sollières
la descente ultra technique sur le lac
la remontée vers le col du Mont Cenis
La superbe descente finale

4e étape
Un première partie quasi à bloc pendant 20 km
Une montée interminable avec le vent et la pluie au sommet
Une fin de descente humide mais ultra fun
 L'arrivée avec la sensation d'avoir vécu de beaux moments avec le couz 

On remet ça dès que c'est possible!

samedi 1 août 2015

Xterra Italy - Scanno Juillet 2015

Trop chaud en France, trop chaud dans mon pays. Je suis cuit malgré un entraînement ultra limité. État de forme à priori au top mais en absence de sommeil profond je suis miné de l'intérieur. Chers fidèles lecteurs, je pose ici un postulat dont la démonstration sera effective à la fin de ce récit.

Ceci étant posé, le jour J est là! Oui le J de jour... Départ à 11h dans le joli (avec un J) petit lac de Scanno pour 350 triathlètes environ. L'eau est à température idéale pour nager en combi. La canicule n'a pas sévi au point de nager en zlib de bain arg gut.

Les pros partent 5' avant nous accompagnés par une 10e de tricheurs AG partis trop tôt. Et pas un pèlerin pour leur taper dessus depuis un paddle ou un bateau. C'est toujours border line l'organisation d'un xterra...

Pas grave, nous les purs, les vrais, les déglingos, on part quand on nous dit de partir. Et je pars devant! Je vais nager sans être trop gêné. Tout le monde doit (déjà) être devant...

Sortie de l'eau en plus de 25'. Une tanche le gars (pas le poisson, ne mélangeons pas tout, le gars qui est nul en fait), j'avance plus. 

Prenons un peu de hauteur dans ce récit. Y-a-t-il corrélation entre la fréquence des entrainements et la performance en compétition... vaste débat que je peux trancher en 2.2. Réponse par abonnement à 110 euros/mois. Prix d'amis de Blogger...

 La natation à Scanno, c'est toujours un poème. Le lac est assez grand pour faire un parcours nickel avec 2 ou 3 bouées et bien non. On se la joue poète avec "hum, je mettrais bien oune bouée par ici et pouisse non, un peu plouss à gauche, voilà c'est ça..." (prenez l'accent italien en lisant cette phrase c'est plus drôle...). Bref on part là, on revient en sens inverse et que je te triche par ici et que je te coupe par là... Champions les gars!

Un départ en souplesse

On sort de l'eau pour "sprinter" au parc tout en se déshabillant. Certains enlèvent la combi juste à la sortie de l'eau, d'autres au parc. C'est ultra stratégique le truc.

I'm ready to go, if you say so (Martin Solveg...). Prêt à bouffer de la déniv par tous les orifices. Oui oui j'en aurais pleins le c.. ! Le Xterra Scanno est une épreuve de montagne. Il n'y a pas de plat ou presque. On sort du parc pour s’emmancher la montée au village, traverser les ruelles en pentes puis sortir de là pour grimper en haut des pistes (premier tronçon uniquement, on n'a pas le forfait 3 vallées).

1300m de déniv au total, soit la même quantité qu'à Xonrupt mais avec 10 km de moins. En réfléchissant 2 secondes, on se dit qu'il y a un peu de pente... 

Le profil du truc, pas très impressionnant en fait, arg je meurs
Sylvain et Stéphane, mes compagnons de séjour me dépassent avec aisance. Ils me déposent et m'enrhument avec une facilité qui confine au génie. Francis doit être à des années lumière. Qui a bridé mon vélo, qui ?

Pour la première fois en 3 éditions, le terrain est sec. Oui mesdames et messieurs, le terrain est sec. Pas besoin de s'accrocher aux branches en descente. C'est toujours un peu technique mais rien à voir avec la patinoire boueuse des années précédentes. On peut rester sur son vélo!

Passons sur ma performance vélocipédique, je me traine mais alors je me traine que si je vais plus doucement je perds l'équilibre. Scanno mérite d'être à 100% de ses capacités, pas 95 ou 90 juste 100%! Si t'es pas à bloc tu souffres comme un malade. Moi, j'ai choisi l'option "malade". Je préfère souffrir que d'être performant. 

Mais qu'est ce qu'il raconte le jéjé ? La vérité si je mens! Quand tu es en forme, tu peux te massacrer, ça passe toujours psychologiquement et physiquement. Quand tu n'es pas bien, la douleur encore une fois psychologique et physique est insupportable. j'en fais pour la xème fois l'amère expérience. A Scanno, ça pique encore plus parce que tu n'as pas le choix. Soit tu grimpes sur ton vélo soit tu prends l'option rando. 

Après plus de 2 heures de "plaisir", je pose mon vtt dans le parc. Je ne sais même pas s'il y a du monde. Je ne regarde rien! 

Course à pied, top c'est parti. J'ai décidé d'adopter la même technique qu'à Xonrupt : montée version tracteur. C'est dur, c'est raide mais on monte en courant. Mes fesses oui. Je rattrape Francis (il est aussi dans le pâté) dans la première bosse en courant puis... j'abandonne l'option tracteur pour l'option rando pédestre.

Ca va être long tout ça, très long. Passer son temps à marcher, courir, marcher. Je vois Francis de temps en temps, il est repassé devant et traine sa peine comme moi...

Au final, j'en ai plein le dos et termine en un peu moins de 4h. J'ai presque honte d'écrire ce temps pourri mais c'est comme ça. Quand on n'est pas bon, on n'est pas bon. 7e AG, c'est dur dur. Vivement la prochaine en pleine forme.

Le calme après la tempête au lac de Scanno

Stéphane, mon coloc de chambrée termine 1er de notre caté. Il a fait une course énorme et mérite sa victoire. Il est heureux l'animal!

Sylvain termine 5e de la caté des jeunes de 40-44 avec une belle course lui aussi alors que Francis termine derrière... un peu plus loin.

Didier le Belge termine quand il termine et passe à la deuxième place du classement général européen! 

Chez les pros, Ruzafa n'a plus d'adversaires à sa taille et termine facile. François Carloni alias Carlo le roi de la tchatche fait une très très belle deuxième place devant un autre espagnol Roger Serrano. 

Chez les filles, Erbenova termine 1ère malgré l'enchainement de courses, quel talent! Wasle fait 2 et une française fait 3 avant de se faire disqualifier (pas jolie jolie sa triche et son explication post race, digne d'un dopé du Tour de France!). Membre du team de Nico Lebrun, je lui souhaite bien du courage pour continuer à travailler avec une telle menteuse-tricheuse. Il n'y a pas d'autres mots.

Il fait encore soleil en cette fin d'après-midi, les gars sont affamés. Pas moi! On passera quand même la fin de la journée à boire et à manger! 

See you in England for the last one. D'ici là,je vais aller faire du globule dans les Alpes sur une super course de 5 jours en VTT. I'm ready to go.......

Un grand merci à Francis, Sylvain et Stéphane qui m'ont accueilli et invité pendant ces 3 jours. Et la prochaine fois, le Stéphane je vais le bouffer tout cru (enfin je vais essayer). Encore bravo à lui pour sa super perf.

Le mec à gauche a gagné aujourd'hui, le mec à droite a gagné en Grèce et moi et moi et moi...




vendredi 31 juillet 2015

Postrace Xterra Scanno - Juillet 2015

La course est finie, on se retrouve avec les potes pour une bonne douche à l'appartement. On n'est pas super frais. Surtout moi. J'ai les cheveux qui poussent à l'intérieur. Et il faut remonter au village en vélo avec tout le bazar sur le dos, les jambes en bois et la tête comme une choucroute.

Faut remonter là haut

Une bonne douche et ça repart. Les gars ont super faim, on enquille donc du panini et de la mini pizza au bar de Scanno down town avec du houblon pour les hommes et de l'eau pour les jeunes comme moi. Didier, François, Stéphane, Francis, Sylvain et moi mangeons de bon cœur.

La remise des prix a lieu au lac, retour à la case départ mais aucun mais alors aucun d'entre nous n'a envie d'y aller en vélo.

Heureusement, Didier the boss of the road a pris sa Fiat Pandi Panda. Ouf, nous ne sommes que 8 voire 9 à vouloir descendre. Roger Serrano, spanish de son état, accessoirement 3e de la course se joint à nous avec un autre pote. Tentative de record dans la Panda. C'est parti pour une descente avec virages au frein à main. J'ai un peu flippé ma race mais c'est passé.

Roger, Sylvain et moi assis à côté du pilote belge Didier (pas sur la photo)

Une petite halte à la remise des prix pour... manger et boire d la brochette et du houblon. Stéphane monte sur la plus haute marche du podium. Heureux mais heureux comme un gamin qui a reçu le plus beau cadeau de Noël! Ca fait plaisir à voir. Un peu saoulant à la longue le Stéph avec son compte rendu de la course (il a couru en 3'45 le dernier kilo, monté à x km/h, descendu à vitesse max de... et j'en passe) mais un tel bonheur fait plaisir à voir. 

Heureux le Stéph

Les courses à l'étranger c'est aussi un moyen de faire connaissance avec des triathlètes venant de partout. Même du Nord. Je fais la connaissance d'un triathlète français de Dijon, bien connu du milieu Xterra, Gerald qui se joindra à nous pour une petite balade à Rome. Sympa

Bon, on fait quoi maintenant ? Ben on va bouffer un peu et puis accessoirement boire... Re Scanno pour trouver à manger. on est limite en hypo... Restau dans Scanno avec la même troupe de furieux francophones. On voit passer le "pro" Jim Thys et sa copine qui trinquent en vitesse une gorgée de vin avant d'aller se coucher. Le gars a une réputation de professionnel de la profession à défendre! Puis c'est au tour de Karina Wasle de venir passer un peu de temps (avec papa) à notre table.Jambons, fromages, vins, dessert, je suis gavé comme une oie.

Bon, on fait quoi maintenant ? Direction la place centrale de Scanno où l'on se dirige vers un bar "fermé" mais ouvert en private access pour les athlètes présentement présents!. Musique, glaces, boissons à gogo et c'est le proprio qui régale! 

On retrouve pour la première fois après une course, the king of Xterra : Ruben Ruzafa, the world champ. Que du beau monde pour boire et rigoler un bon coup. 

Le Carlo, le Ruben et le Roger

De gros bols de Mojito seront préparés pour la troupe de triathlètes présents. Ambiance bien sympa.


Ça déconne à gogo et j'ai les dents du fond qui baignent. Les potes me charrient parce qu'à chaque fois je n'ai plus faim mais ils me retrouvent avec un morceau de nourriture dans la bouche...

Cédric (Lassonde), absent cette année, à qui j'envoie un message pour lui dire qu'il manque de la bonne musique pour que l'ambiance soit top m'indique un alcool inconnu pour moi : la grappa.

Le patron me fait gouter le truc : j'ai les poils qui s'hérissent. Alcool fort!

Il est tard, c'est l'heure d'aller se coucher avant une petite balade dans la deuxième ville la plus belle du Monde : Rome. La première étant Paris comme tout le monde le sait.








mercredi 29 juillet 2015

Voyage pré race Xterra Italy - juillet 2015


Je me suis pris au jeu. Le Tour européen d'Xterra prend en compte 6 manches et ben je vais en faire 6 pour tenter de remporter la palme continentale en AG de vieux. Cette course en Italie est l'avant dernière de la série (pour moi).

L'organisation du voyage est au top. Quand je dis l'organisation,, je parle de moi et de mon ordinateur à booker!  Le parking à Marseille est réservé, le billet d'avion chez BryanAir est ok, la voiture de loc m'attend à Rome et mon pote Francis m'invite à partager son B&B à Scanno avec Sylvain et Stéphane, Nordistes dégénérés comme lui (je plaisante). 


What's up Brian ? 10' de retard à l'aller, 3/4h de retard au retour....
Que demande le peuple, du sang et des larmes ? Ça sera pour Dimanche!

Départ de la casa vendredi en fin d'après-midi pour attraper mon vol à MRS et atterrir tranquillou à Rome. Le vol décolle avec 10' de retard, un (mauvais) signe ?  J'ai quand même la chance d'être passager prioritaire et number one dans l'avion. Étant donné ma taille hors norme, je peux enfin étendre mes jambes.

Première phase si vous l'acceptez : vous avez 1/4h pour récupérer vos bagages.
Une fois à Rome, je file chercher mon vélo aux bagages hors gabarit. Pas de problème, à la lumière verte, une espèce de limace va chercher le "hors format" derrière une porte blindée et ramène les colis dans la salle principale. Sauf que le gars part de temps en temps pour aller bouffer, cueillir des cerises et pisser un coup. Le premier quart d'heure d'attente, tu n'y fais pas vraiment attention. A la fin de la première heure, le mec t'as qu'une envie : le buter!

Il arrive mon vtt, il arrive, enfin dans qlq temps
Au bout d'1h 1h15 je me décide à aller au guichet "plaintes et pleurs".  Et miracle de la technologie moderne, au même moment, mon VTT arrive dans sa jolie housse... Je ne dis pas merci en partant. ...Culo...

Deuxième phase enclenchée : vous devez récupérer un avion de chasse à 4 roues en moins de 30'
Opération récupération de voiture de location. Je sors et file aux Rental car offices. Toutes au même endroit sauf la mienne. Heu non Monsieur, ils sont à l'extérieur de l'aéroport il faut prendre une navette au Terminal 3. Je retraverse grosso modo la moitié de l'aéroport avec ma valise vélo et mon sac a dos avec un petit 30 degré pour perdre un peu de gras. Il est 23h30 et il faut que je trouve cette navette. 

Personne mais absolument personne ne connaît cette putain de compagnie de location et la navette susceptible de m'y emmener. Je téléphone au numéro indiqué, ça répond pas! Ça sent le cramé garçon. 

Action, je fais le T3 au niveau des arrivées, des départs... en long en large et en travers. Dégun. Bon je fais quoi maintenant. Je me décide à prendre un taxi pour aller chercher cette voiture. 35 euros pour faire 2km. Je traite le mec de tous les noms et cherche un bus pour m'emmener. Of course je ne trouve rien. Rebelote taxi, le tarif est descendu à 25 euros. Let's go. 

Un mec en BMW m'emmène à 200... Doit être pressé le gars. On trouve tant bien que mal la compagnie et c'est fermé. A ben zout alors. L'affaire se complique. Je retourne à l'aéroport pour tenter de trouver une autre voiture de location. Il est 23h50. Chaud. Le taxi me dit que tout est fermé et me propose un hôtel 25 étoiles où travaille son cousin. M'en branle moi de son hôtel, je veux juste me casser de Rome. 

Je cours encore une fois dans tout l'aéroport pour arriver au desk avant minuit. Il reste environ 5 guichets ouverts. Ouf je vais pouvoir choisir la compagnie.. Que nenni. Pas un seul pignouf n'a une voiture dispo. Mais y en a pleins les parkings! Niet Boris, il est minuit moins 2 et ils n'ont plus envie de se faire braire.

Avis, la dernière compagnie que j'interpelle accepte de me louer une voiture. 220 boules pour 3 jours. J'ai une Ferrari pour ce prix là ? J'ai pourtant dit "the cheapest price". J'aurais une Fiat 500... Une grosse bouse pour embarquer mon vélo. 


La voiture idéale pour transporter un vélo


Je passe sur le temps perdu au guichet. A croire qu'il rédige le contrat à la main. Re 15 bornes avec les bagages pour aller chercher la bagnole. J'en peux plus. Je me casse. Il est presque 1h du matin...

Troisième phase retardée mais opérationnelle : rouler,rouler jusqu'à destination
Le GPS fonctionne, j'ai à boire et à manger. Aventi la musica. Pas de musique d'ailleurs, je n'ai pas d'antenne sur la voiture. Black cat, série en cours

160 km à avaler principalement sur de l'autoroute. Je vais te torcher ça en 1h30. 

Sauf que non. Quand t'es chat noir, t'es chat noir jusqu'au bout. Après 80 bornes, la Fiat se met à déconner grave. Plus de puissance. Je monte à 60 km/h dans les bosses. Les camions me doublent. Le moteur, d'après mes compétences mécaniques aléatoires, fonctionne sur 3 cylindres au lieu de 4. 

Resituons l'action. Il est 2h du matin bien tassé, je suis dans la pampa italienne au pied des Abruzzes et ma voiture ne fonctionne plus... 

Dis moi garçon tu stresses un peu ou pas ? Là, franchement je suis dans le rouge. Faut que ça tienne jusqu'au bout. Je ne sais pas si je vais réussir à monter à Scanno. C'est quand même un village perché qui sert de station de ski l'hiver.

J'y arriverais avec 3h de retard sur mon planning. Et la voiture se remettra à tourner rond après avoir redémarré une fois arrivé...

Quatrième phase si vous l'acceptez : trouver votre lit sans mode de transmission moderne ni réveiller la population indigène.
Pas fini tout ça. Je dois rejoindre mon B&B dans le centre du village (voie piétonne). Je suis censé téléphoner à Francis quand j'arrive. Sauf que mon téléphone déconne depuis plusieurs heures je n'arrive ni à téléphoner ni à envoyer un sms. Schwarz katze for ever.

J'arrive devant l'appartement et balance en pleine nuit dans la rue : Francisssss. L'animal m'entend, apparait à l'étage tel le messie et descend m'ouvrir en 2.2. Yes, je suis arrivé. Il est temps de dormir et de rêver à ma course...

Et au réveil je vois ça!

What's up dude ?

Mes collègues de chambrée m'ont laissé le meilleur lit dans le fond à gauche de la petite chambre en compagnie du vieux Stéphane. Je ne sais comment les remercier de tant d'attention. D'ailleurs, ils sont au petit soin pour moi et m'apporte un plateau de fruits frais accompagnés de délicieuses pâtisseries pour un réveil en douceur..... 

Ouhouh, réveille toi, oui c'est vrai je rêvais mais une forte odeur ou un bruit de détonation a vite fait de me faire revenir à la réalité. Sylvain, Stéphane et Francis, pétomanes avertis me souhaitent la bienvenue à leur manière : avec le bruit et l'odeur.

Je suis au paradis et mes potes viennent de me le rappeler.