samedi 7 décembre 2013

3- La réversibilité des adaptations

On attaque le troisième chapitre des principes généraux de l'entraînement : la réversibilité des adaptations.

Nous savons déjà qu'il convient de s'entraîner progressivement et de manière continue. Ce qui exclut toute interruption injustifiée (le mot de la maitresse ne fonctionne pas) et de limiter au max la coupure des vacances (sportives) en raison de la réversibilité des adaptations.  

Ce principe de réversibilité est en quelque sorte le corollaire du précédent (continuité) qui prouve la plasticité de l'organisme. Et vous allez voir : ça craint!

Adaptation a court terme : réversible en 2.2. 
Exemple :  le cœur bat plus vite lors d'un effort et il retourne à ses valeurs de repos au bout d'un temps +/- long.
Adaptations à long terme : alors là on est dans la panade! L'hétérochronicité des adaptations (vu dans le 2-) est aussi valable pour le principe de réversibilité.
Exemple : arrêt de l'entrainement après un cycle en endurance aérobie : regardez le travail, c'est pas joli, joli

                         valeurs initiales             Après 3S d'arrêt                    Après 12S d'arrêt
VO2max                  62                               -8%                                           -18%
FCmax                   186                              +4%                                           +5%
VES                       155                              -10%                                          -17%
Glycogène            114                               -8%                                           -50%

Ce tableau est tout simplement "énorme". Why pourquoi ? Vous voyez ici l'impossibilité de parvenir au max de vos possibilités si vous vous arrêtez trop souvent. Vous êtes une chèvre des sports d'endurance (bienvenue au club), tout est (presque) là sous vos yeux!

Réversibilité des adaptations!

La VO2max (Consommation maximale d'oxygène) prend un petit coup de bambou avec moins 8% en 3 semaines, ça fait quand même grosso modo 1 à 2 km/h de moins au test VMA et cela impacte aussi toute la filière aérobie (l'endurance quoi). La VO2max est en quelque sorte la cylindrée du triathlète. Grosse cylindrée = grosse performance en endurance.
La FCmax augmente, yes enfin une bonne nouvelle, on ne va pas grimper au plafond parce que d'ailleurs au plafond on n'y va pas souvent! Mais 4% c'est pas négligeable.
Le VES (Volume d’Éjection Systolique) prend une claque. Supra important pour nous les triathlètes. Ce volume représente le sang expulsé à chaque contraction du cœur. Pour bien irriguer ses petits muscles, il faut avoir un gros VES (un gros cœur). Ce VES met des années à augmenter et perd 17% en 12 semaines d'inactivité. Pfu c'est dur.
Le Glycogène est stockée dans le foie, les muscles... Ici on mesure le stock musculaire. Pas de sollicitation du muscle = pas de stockage. Et ça décroit très très vite -50% en 12 semaines. Le glycogène est une source d'énergie indispensable au bon fonctionnement du muscle. Le glycogène se "coupe" en glucose pour les besoins de la contraction musculaire.

Heureusement, il existe des adaptations qui perdurent un peu plus longtemps... nager, pédaler sont des apprentissages qui résistent particulièrement bien au temps. Je ne parle ici que d'automatismes pas de performance.

En conclusion : ne jamais s'arrêter! 

Ça c'était avant...

J'ai trop attendu la reprise...


Pour ne pas sombrer dans le surmenage ni la démotivation, il faut modifier son approche : changer de sports, changer de pratiques, changer tout mais n'arrêter rien.

Principe suivant : la spécificité des adaptations


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