vendredi 12 juin 2015

Xterra Spain - Juin 2015

Qué calor! Opération commando pour ce triathlon chez les Ibères. Après quelque bugs d'organisation, je suis ready pour en bouffer! De la chaleur of course.

Arrivé la veille d'un Xterra, c'est pas l'idéal mais on ne choisit pas toujours. L'idéal étant de dormir correctement pour faire un peu de jus. Pas de chance, la température est telle qu'il est vraiment difficile de tomber. Prendre une douche pour se rafraîchir, ok sauf que t'es sec avant d'atteindre ton lit.

Je suis prêt de chez prêt, ça va fumer

Jour J, en entrée, départ en plusieurs vagues. Étant donné l'étroitesse de la rivière, il fallait mieux. Sinon c'était l'usine à tarte assurée. Les Pros (bonnets jaunes) en premier, les plus jeunes (bonnets rouges) en deuxième, et les vieux (bonnets bleus) en dernier.

Le parcours consiste à tirer tout droit pendant qlq certains de mètres. Demi tour et rebelote. L'eau est fraîche et idéale pour nager "vite". Un léger courant nous donne l'impression de gazer. Je rattrape pas mal de bonnets rouges (partis 2' avant). Les sensations sont là et je sors en 22'30 environ (un peu court le parcours). Par comparaison avec les fifilles pros, je ne suis pas trop mal.

D'ailleurs, je me compare souvent avec le sexe faible! Je plaisante parce que les meilleures envoient du très lourd (les mecs sont inintéressants...). Bref je me suis aperçu que mes chronos natation évoluaient énormément selon les courses, toujours en comparaison des filles. Et là, je me suis dit : on ne doit pas tourner autour des même bouées. Des bizarreries chronométriques, j'en ai à la pelle. A quand un petit GPS dans la puce ?

Partons maintenant visiter les collines environnantes à bichiclette... comme dirait Yves M. pour le plat de résistance.

Les antennes au loin , c'est pour le dessert
Plasencia est entouré de collines mais les premiers km sont plats et à l'ombre. On attaque les premières bosses avec toujours de grands bouts de droit où il faut mieux être à plusieurs. Gros débile que je suis, j'embraye comme un fada pour garder le contact avec de gros musclés. 2' avant Nico Lebrun me disait de prendre mon temps... Résultat, au bout de 6 bornes je suis limite oxy. Et la première grosse difficulté de la journée apparaît. Je rentre dans un monde inconnu. Ce tour là, je ne le connais pas.

Que du bon single, un régal en descente
Oh cocher, oh doucement. Je vois mes petits camarades s'envoler et commence à souffrir en silence. 1ère bosse et je ne fais pas le malin. On va tenter d'éliminer les lactates en souplesse... Piano piano, je reprends le rythme. Une belle descente technique nous attend. Gaz, tout à droite ou presque et j'enrhume une partie de ceux qui m'avaient fait cracher mes boyaux dans la montée.

Que du bon single, un régal en montée ouarf

2ème tour, celui la  je l'ai reconnu... et il y a du boulot. Je suis dans le rythme. Je rattrape des gars et monte vraiment bien la deuxième grosse difficulté. Descente technique et re bosse très difficile avec qlq portages. La chaleur est insupportable à cette heure de la journée. Je m'en rendrais compte avec encore plus de force qlq minutes plus tard... Il est 15h. Je n'arrête pas de boire. C'est bizarre non ?


C'est sec, non ?

Up and down, ça n'arrête pas avec de super singles. Magnifique, sec de chez sec avec des cailloux de partout. On se régale même si par moment je sens poindre une baisse de régime. Enfin, on bascule au point haut et c'est parti pour les 10 derniers km. Et pan la tuile. Crevaison sur un sale caillou.

Vite, on met la chambre à air, vite, merde, vite. Je gonfle comme un malade mais ça prend pas. Qué passa ? Putain de chambre de merde (c'est du live). Elle est aussi crevée. La loose. Bon ben on va rentrer à pied. Je cuit sous ce soleil de plomb. Faut bouger sinon je vais finir en merguez dans la pampa espagnole! Il fait 40° sur mon Garmin.

Les Ibères ne sont pas prêteurs pour le coup. Je décide de quitter le sentier pour rejoindre une route en contre bas. Et puis non, demi tour, je remonte et décide de finir à pied. Ça va être long. Heureusement Zorro est arrivé héhé sans se presser héhé... copain Didier, from Belgium, nobody's perfect... me file tout son matos de réparation. Tellement scotché le truc que je ne sais comment déballer son cadeau...
Voilà c'est réparé, même pas énervé le gars, plutôt heureux de finir la course. Ouais msieu,dame heureux d'avoir vu défiler une bonne 20ème de personnes. Je ne rattrape pas Didier, enfin pas de suite. LoL. J'ai du mal à retrouver la pêche, la banane quoi. Faut que je me remotive pour finir dans de bonnes conditions.! il reste un gros morceau.

Bouclé en 2h40 ce vtt avec 22 minutes d'arrêt après enquête des commissaires de course! Parcours exceptionnel assurément. Pas du tout comme le Portugal où l'on passait notre temps à monter descende sur un terrain glissant avec une déniv finale pas énorme. Ici c'était du lourd avec de grosses bosses  à enquiller sur du single bien propre qui tient à la roue. Plus physique le truc. Pas à mon avantage certes mais la variété des singles permettaient quand même de se faire très plaisir. J'ai pris un pied total dans cette étuve.

Le dessert. Que vais-je prendre? Un bon 10 km (parcours raccourci visiblement) avec 350m de dénivelé. Encore une fois on commence presque en souplesse par une petite boucle dans Plasencia. Puis retour le long de notre rivière avant d'aborder les choses sérieuses.

Didier est à fond, comme moi mais lui n'a pas passé la seconde.... moi je suis en troisième... Pas terrible non plus. Sortez les piolets on attaque la falaise. Ça démarre gentiment sur du bitume, histoire de se rappeler que l'on a des quadriceps puis on passe au sentier avec utilisation de piolets  (fournis par l'organisation... je plaisante). c'est hard. Je vais passer 2 km à marcher... C'est long 2 bornes à marcher! Presque en haut, j'ai du mal à relancer la machine. J'ai oublié de préciser qu'il fait un peu chaud. D'ailleurs on ne transpire pas à Plasencia, on suffoque... l'eau de mon corps disparaît avant d'arriver sur le vêtement. Toujours ça de moins à porter. Même si à l'heure qu'il est, je dois avoir un poids de forme... dans les 62kg. A mon allure, avec une hygrométrie tropicale, je laissais des traces de bave telle une limace!

A gauche-gauche... le départ, à droite-droite, les antennes et le 1/2 retour

Descente bien raide sur le retour. Les cuisses tiennent le choc. Dernier ravito. A glou à glou à glou. Je pense qu'il me reste 3 bornes. Mais non capitaine, on voit la terre. 2 bornes en moins c'est cadeau. Je me traîne jusqu'à la ligne. Pas brillant tout ça. 1h20 à pied, une vraie gazelle.

Voilà terminé ce Xterra! c'est encore le plus dur de ma vie. C'est pas compliqué dès que j'en finit un, ben c'est le plus dur! Plus sérieusement, on a tous mangé sur cette épreuve.  Et ce n'est pas Jan Pyot, pro suisse qui me dira le contraire, lui qui a fini sous perf. Le soir il n'était pas encore très frais. Bon rétablissement Jan.

Ruzafa gagne, normal, intouchable en VTT et à pied!
Soley fait 2
Serrano fait 3 (podium espagnol)
François Carloni fait 4 et râle contre la terre entière... Il s'est gouré sur le VTT, fallait le faire amigo!
Jan Pyot termine en vrac 11ème...

Erbenová explose la concurrence. Intouchable sur ce type de parcours. Qui peut courir aussi vite qu'elle ?

Je fais 4ème AG, je sauve les meubles
Didier fait 5ème AG...

Et pour conclure, un petit repas après la course sur la place centrale de Plasencia avec : Didier Bucheler (mon pinco belge), François Carloni (j'ai un dossier sur lui), Nico the coach Lebrun, Roger Serrano, Jan Pyot et qlq espagnols dont un petit gars tranquille qui a déjà finit dans les 12 à Nice... Tous ultra sympa les mecs mais que des brutes mamamia.

Elle est pas belle la vie




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