dimanche 24 novembre 2013

1- La surcharge progressive

La surcharge progressive, ben nous vlà bien! Pourquoi surcharge et pourquoi progressive ? Ce post tente d'y répondre. Mais dores et déjà sachez oh braves citoyens qu'une (seule) charge ne va rien donner, un parpaing n'a jamais fait une maison. Il faut donc "surcharger" pour tenter d'obtenir une maisonnée! Et de manière progressive, le ciment doit sécher.

Une sollicitation optimale de l'athlète sur une période donnée entrainera une performance optimale.  Circulez y a rien à voir! Mais comment qu'on fait......?

Selon le maitre de la planification, le russe Platonov, l'objectif est d'imposer à l'organisme des sollicitations proches de ses limites fonctionnelles pour stimuler ses processus d’adaptation.

En gros, je charge la mule au max de ses capacités (à un instant donné) pour provoquer des changements physiques, physiologiques, psychologiques...

Mais l'augmentation des ces charges d'entraînement doit être progressive et respecter quelques règles :

Spécialisation relativement
tardive. Si la maturité physiologique et psychologique de la plupart des athlètes se situe entre 18 et 22 ans on peut sans souci passer à 25-28 ans pour les triathlètes "olympiques" et plus pour les Ironmen! Sport de vieux quoi. Inutile d'enquiller les bornes à 14 ans... Pareil pour l'adulte débutant, on n'attaque pas une séance "piste" avec du fractionné "allure de course". Un peu de bon sens quoi!

Passage progressif de la préparation générale (PPG, VTT, autres sports...) à la préparation spécifique (intensités proche de la compétition, enchaînements...). Pour les "pros", rien de tel qu'un bon bloc de PPG-muscu avant d'entamer sa nouvelle saison.


Augmentation progressive du volume. Entre un jeune débutant et un athlète HN, le rapport peut varier entre 1 et 10! Pour ce qui nous concerne, l'augmentation de volume de plus de 10% par semaine est gage de longévité... Qui va piano va sano.

Augmentation progressive du nombre de séances. Rapport identique entre le débutant et l'athlète HN. Une sollicitation x2 par semaine peut suffire à progresser chez un débutant alors qu'il en faudra x20 pour le haut niveau ! A vous de voir où vous en êtes...

Augmentation progressive de l'intensité. Une seule séance intensive peut servir à progresser chez le débutant. Il en faudra un paquet chez l'athlète de HN. J'enfonce des portes ouvertes mais tout n'est pas clair clair chez les triathlètes qui augmentent facilement le volume et l'intensité. Exemple type : la séance vélo-club du dimanche matin qui finit en accélération permanente pour finir par exploser tous les protagonistes (sauf le plus fort...). Pour quel gain ?

Augmentation progressive des séances à orientation sélective. Voilà une chose qu'elle est intéressante. Début de carrière sportive, début de saison, même combat, on travaille "globalement" tous les paramètres physiologiques de la performance comme l'endurance, la vitesse, la force... Puis, au fur et à mesure de la saison, de sa carrière, on tente de solliciter sélectivement un paramètre au max (avec toujours en tête le principe du général au spécifique). Séance "force" ?, alors en avant pour une bonne dose de 52x12! 

Il était une fois :
JO de Barcelone (1992), Popov, l'un des plus beaux nageurs (dans l'eau...), futur champion olympique peaufine sa préparation terminale, il enquille 10h30 de natation, muscu, étirements... par jour!. Oui vous avez bien lu : par jourrrrrrrrrrrrrrrrrr. Peut-on en  conclure qu'à charges d'entraînement maximales (optimales...) performances maximales ? En tout état de cause, l'aptitude de Popov à réaliser des performances hors norme résulte d'un long processus d'adaptation progressive (de surcharge progressive!).

Pfu ce bras...

 Je vous quitte je vais de ce pas à la piscine.





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