samedi 30 novembre 2013

2- La continuité

Continuons... notre exposé.

Et ça tombe bien puisque ce principe de continuité est étroitement lié au précédent (la surcharge progressive). Trop bien fait ce blog, le 2 après le 1!

Nous réagissons tous au stress de l'entraînement en s'adaptant de manière ponctuelle (ex : le cœur bat plus vite...) ou durable (ex : stockage de glycogène dans les muscles...).

Adaptation ponctuelle ou à court terme 

C'est une adaptation immédiate, instable qui correspond à une réponse de l'organisme à un stress. Utilisons le terme "stress" comme une charge d'entraînement (un exercice). 

Prenons le cas d'athlètes entraînés et non entraînés avant et après un 400m à toc. Les premiers ont une Fc de repos de 40 et une Fc post effort de 190. Les seconds ont une Fc de repos de 70 et une Fc post effort de 175. Dans les 2 cas de figure, en prenant comme marqueur la Fc, l'organisme répond au stress en augmentant très fortement le nb de battements cardiaques. Voilà tout simplement une adaptation à court terme, (quasi) immédiate et instable.

Lors d'un effort (intense) comme ce 400m, l’adaptation de l'organisme sera directement fonction du niveau de ressources de l'athlète.

Et ces "ressources" n'existent que par la mise en œuvre répétée des capacités maximales (ou quasi max) du système fonctionnel (voir le post sur la surcharge progressive). Du coup, l'organisme réagit et s'adapte... Un processus durable peut voir le jour, alléluia.

Adaptation durable ou à long terme

Notre maitre à penser, Platonov (qui a dû tuer à la tache autant d'athlètes que Staline a déporté d'opposants politiques) distingue plusieurs phases dans l'adaptation à long terme.
Je vous en fais grâce... et résume.
Une augmentation des charges provoque une modification de l'organisme permettant une meilleure réponse au stress (gage d'efficacité). Réversibles au départ, ces modifications ne deviendront stables et durables que par une  sollicitation continue de l'organisme. 

Cette phase d'adaptation optimale (stable et durable) doit coïncider avec la période terminale de la préparation sportive...

Les modifications survenues dans l'organisme peuvent être :
- un stockage d'éléments structurels (du muscle...)
- une augmentation des réserves (glycogène...)
- un perfectionnement des mécanismes assurant la régulation des grandes fonctions (système nerveux autonome plus efficace...)
- une accommodation psychologique (dur au mal...)
- une amélioration de l'habileté (coordination...)

Malheureusement ou heureusement (?), ces modifications n'apparaissent pas en même temps, on parle alors d'hétérochronicité des processus d'adaptations.
Exemple 1 : l'augmentation de la capacité d'extraction de l'oxygène du sang (nécessaire à la contraction musculaire) nécessite environ 55 jours.
Exemple 2 : le développement du débit cardiaque (VES x Fc pour les physiologistes) prend plusieurs années...

En reprenant maintenant mon exemple de départ (400 à bloc), on distingue donc chez tous les athlètes, une adaptation à court terme, instable (battements cardiaques, respiration...) et une adaptation à long terme plus ou moins stable et durable (Fc au repos et post effort différentes selon les athlètes).

Surcharge progressive et continuité : 2 principes clés dans la mise en place d'une planification pertinente.

Tous à vos stylos, interro dans 2h!



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