dimanche 10 avril 2016

Stage 3 - Cape Epic Mars 2016

Training Peaks :
Le coeur ne monte plus.
Plus d'essence
Cuit au km 45
Un peu de retour de jus après le dernier ravito
Jolis singles
Grosse chaleur

Commentaires à chaud postés sur mon logiciel d'entrainement...

Les chiffres :
Distance : 104 km
Durée :7h18
Dénivelé : 2500m
Difficulté : 4,5/5
BPM moyen : 136
BPM max : 163

299e de l'étape


Encore une étape super longue et super chaude. Ce fut long mais long. Résumons. Départ à 7h25 dans la vague D (avant il y a eu A, B, C....). Le début est bien roulant sur 10 km. On débute piano piano en queue de vague (tous les matins = mal de bide et énergie en berne). Arrive la première méga bosse du jour que l'on passe en souplesse. Pas le choix !

Avant de manger du sable, un petit 40km/h vent 3/4 face
Et là, mes amis, là arrive la scène 2 de l'acte 3, Cape Epic dans toute sa splendeur. J'aurais aimé envoyé les watts dans cette partie, moi qui aime rouler sur du sable. Alors là disais-je,  Cape Epic dans toute sa splendeur, dans l'imaginaire de tous les coureurs, le truc qui te dit "ça va m'arriver, ça va me tomber dessus, j'en rêve mais...". 


Y-a-quelqu'un ?
Brossons le tableau, fermez les yeux et imaginez ! Bon lisez d'abord! Un désert semi-aride entouré de sommets majestueux, un ciel bleu à déchirer, un vent de face à ne pas mettre un éléphant dehors et des bacs à sable de 200m posés tous les... trop souvent et servant de chemins aux coureurs!

Le chemin est à droite Arthur, tu déconnes
On y est, on l'a vu en vidéos, en photos et on y est. C'est magique et infernal à la fois. On roule à 6-10 km/h pendant une plombe et ça souffle et ça s'enfonce et.... ça va finir un jour. Jusqu'ici ça va. Je digère relativement mieux le sable que les montées. Collé aux roues d'Arthur.

Y a faute Msieu l'arbitre

La suite ? une succession de montées plus ou moins raides. Et paf, arrêt de l'alimentation. On est au km 45 et je suis dans le dur. Mal au bide, mal au cucul, mal aux jambes (mais putain t'arrêtes pas de te plaindre merde !) pendant qu'Arthur me soutient et sifflote en pédalant. Faut le vivre ça !

J'avance pas (dis-je tout haut), ouais t'avance pas (répond Arthur) ! Ça c'est fait.

La suite du programme est velue. Un col de 7 km à franchir nous tend les bras ou les jambes (avec le début du faux plat, on arrive à 17 km de montée non stop) avant de se retaper de la bosse. Pendant la montée bitumée où Arthur me pousse, nous faisons la connaissance de babouins taille XXL. Des mastards en plein milieu de la route. Pas de photo. Si on s'arrête, je tombe comme une bouse. Le col est interminable, je suis ko debout ou plutôt assis sur le Scott. 

La descente est une semi délivrance parce que ça remonte toujours, snif. Nous changeons d'environnement et attaquons quelques super singles (notamment le fameux super G). On se régale. C'est ma petite cerise sur le chameau (à propos, on en croisera un dans une descente avec un zèbre... pas bu, juré). J'en chie tellement que ces petites leçons de pilotage me comble.

La fin, la fin mais c'est jamais la fin. Il y a toujours minimum 2-3 coups de cul à franchir avant la ligne d'arrivée. Avec la chaleur de ce milieu de journée, c'est hard core. 

On finit, merci Arthur, sans lui j'y étais encore une paire d'heures. A peine fatigué le cousin malgré les 7h18 passé sur la selle. C'était pas prévu d'en profiter autant.

Arrêt habituel à la tente d'arrivée pour notre collation (wraps, pâtes bolo, fruits secs...). Je suis à l'ouest. J'ai les cheveux qui poussent à l'intérieur. C'est par où la sortie pour la douche...?

Le speaker annoncera à la fin de la semaine que cet enchainement de 3 jours sous le soleil avec ces parcours a été l'un des plus "broutal" de tous les Cape Epic. Ah bon, je me disais aussi, j'ai ressenti une petite fatigue à la cuisse gauche...

Broutal ou pas broutal, je suis dans la sixième dimension. 299e de l'étape. Sans commentaire. A ce moment de la semaine, je ne sais pas si je vais tenir le choc. Il faut absolument que je dorme la nuit et que je retrouve des forces. Sinon ça sent le sapin! 

Les BPM sont au plus bas, 136 de moyenne. Il y a un truc qui cloche. L'épuisement me guette.

 Va-t-il tenir ?
Arthur saura-t-il trouver les mots ? 

Vous le saurez en lisant Cape Epic Stage 4.








 

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